En avril 2022 : un SEUL CHOIX entre l'extrême-droite et la droite extrême ? - Par Jean Lévy
/image%2F1449569%2F20211207%2Fob_4336a7_jean-levy.jpg)
Si on en croit les médias, un seul choix s'offre aux électeurs lors de la prochaine présidentielle : celui des seuls candidats qui s'affirment avec force « de droite ». Et les médias de retransmettre, et de commenter à longueur d'émission les derniers propos tenus par Éric Zemmour, par Valérie Pécresse, et même Éric Ciotti, éliminé du scrutin interne des LR, sans parler de Marine Le Pen, bientôt déportée au « centre-gauche », vu son langage plus châtié.
Quant à Emmanuel Macron, les services de l'Elysée et leurs relais médiatiques s'en chargent 24 heures sur 24.
Pour les journalistes politiques, les éditorialistes qui peuplent les médias, les candidats, qui fièrement se recommandent de la droite « dure », le sont en vertu de leurs déclarations guerrières sur les problèmes de sécurité et des menaces qui pèseraient sur notre pays, ce que certains nomment « le grand remplacement »... Le positionnement racial est devenu pour les commentateurs le seul critère qui différencie la droite et ses adversaires.
Les Pécresse, les Ciotti, les Zemmour ont beau décliner les pires mesures économiques et sociales que la droite ait proposées depuis des décennies, propositions que Chirac n'aurait pas oser évoquer, et pourtant nos commentateurs n'y font aucune référence.
Par exemple, la suppression des droits de succession, qui bien sûr ne profiterait qu'aux riches, la masse des pauvres n'ayant rien à transmettre, ou « l'augmentation des rémunérations » par la suppression des cotisations sociales, base de la Sécurité Sociale, que le MEDEF veut détruire.
Quant à Macron, il ne se borne pas d'en parler : il détricote les conquêtes sociales gagnées à la Libération et fracasse le Code du Travail au nom du « ni droite, ni gauche » dont il se pare.
En fait, le programme commun des diverses droites, c'est de poursuivre et d'accentuer la paupérisation des classes populaires et des classes moyennes, afin de permettre aux firmes qui s'inscrivent dans le capital financier mondialisé de poursuivre leur course au profit immédiat, telles les dizaines de milliards de dividendes accumulés pendant la pandémie, partagés entre les administrateurs des entreprises du CAC 40, dont la clique au pouvoir sert les intérêts.
Mais entendez-vous parler « gros sous » et misère dans les médias des milliardaires ?
De Macron à Pécresse, la Macron en jupons, selon la formule de Marine Le Pen, de Ciotti en Zemmour, c'est la course de vitesse pour la régression sociale. Exemple Zemmour, le poulain de Bolloré, le milliardaire qui s'est engraissé du revenu des ports africains, poursuivi pour corruption, qui aujourd'hui fait main basse sur les médias - on comprend pourquoi - Zemmour donc ne cache pas sa haine de classe : il voudrait revenir au bon vieux temps de la monarchie où le peuple n'était pour lui que manants et rustres obéissants aux lois du seigneur....
C'est ce qu'il a écrit dans l'un de ses livres, et personne aujourd'hui n'y fait allusion.
Vaut mieux parler guerre raciale que lutte de classes !
Qu'attendent les candidats qui se réclament de la « gauche » pour mener avec plus de vigueur le combat de ce côté-là ?
Jean LÉVY
sur son blog :