ACCIDENT ferroviaire de Brétigny-sur-Orge : La CGT dénonce la THÉORIE DU LAMPISTE
Cela fait un mois que le procès de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge a commencé. Avec pour toile de fond la responsabilité, ou non, de la SNCF en tant que personne morale. Ce que l'entreprise dénie.
Ce 12 juillet 2013 devait être un jour comme les autres à la gare de Brétigny-sur-Orge, « nœud » ferroviaire de la banlieue parisienne où se côtoient, se croisent, rames du RER, trains régionaux et grandes lignes, convois de fret. Un quotidien bien huilé brutalement confronté à un « accident majeur » lorsqu'un train Intercités reliant Paris à Limoges déraillait soudainement, faisant 7 morts et plus de 400 blessés.
Une catastrophe scrutée depuis le 25 avril dernier par le tribunal correctionnel d'Evry, dans l'Essonne, qui aura pendant huit semaines la lourde tâche de déterminer, outre les origines de cette catastrophe, les responsabilités de chacun et attendant d'éventuels dédommagements.
La CGT cheminots pointe les responsabilités de la SNCF
Avec d'un côté, les parties civiles, victimes ou leurs familles, mais aussi la fédération CGT des Cheminots, de l'autre, la SNCF et RFF, devenu SNCF Réseau, en tant que prévenus sous le statut de « personne morale » et menacées chacune de 225 000 euros d'amende, et un « DPX », un dirigeant de proximité, alors âgé de 24 ans et considéré comme « personne physique », lequel encourt quant à lui une peine de prison de trois années et 45 000 euros d'amende.
Une « théorie du lampiste », que récuse cependant la Fédération CGT Cheminots, présente au tribunal. « La stratégie que la SNCF emploie est de cibler ce DPX alors que notre démarche est de dire que les lampistes n'ont pas à pâtir des orientations politico-financière prises par celle-ci. On se retrouve donc avec deux théories qui s'opposent : une usure liée à divers facteurs ou une rupture soudaine et imprévisible, ce qu'invoque la SNCF pour tenter de se dédouaner ».
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