UKRAINE : Politique de l’émotion contre réalités économiques et stratégiques
Communiqué de presse de Jacques Myard
Membre Honoraire du Parlement
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République
Président de l’Académie du Gaullisme
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par Jacques Myard.
« L’émotion nous égare : c’est son seul mérite ». (Oscar Wilde)
La guerre en Ukraine a profondément bouleversé et choqué l’opinion publique européenne et occidentale. Pour les opinions publiques et les gouvernements de l’Union européenne ainsi que des États-Unis, la Russie de Poutine est l’agresseur : agression militaire d’un État, indépendant et membre des Nations unies !
C’est là, prima facie, une évidence pour nombre d’observateurs qui estiment que la Russie est, sans conteste, l’agresseur. Relevons qu’au regard du droit international, cette agression est identique à l’agression américaine contre l’Irak le 20 Mars 2003, n’en déplaise aux oublieux.
Certains experts s’interrogent néanmoins sur les motivations du Kremlin et émettent l’hypothèse que cette opération militaire serait une guerre préemptive pour prévenir une attaque ukrainienne contre les deux Républiques du Donbass reconnues par Moscou ; le Donbass russophone est régulièrement bombardé par les Ukrainiens : 15 000 morts !
Guerre préemptive ou non, peu importe au demeurant, car l’attaque russe est aux yeux du monde une réalité incontestable.
En conséquence, l’agresseur doit être sanctionné ; pour les États européens et nord-américains, la Russie de Poutine est impardonnable d’avoir recouru à la force en Europe contre un État.
Les États européens et l’UE se sont alors lancés avec confiance dans une politique de sanctions tous azimuts pour contraindre la Russie de Poutine à cesser son agression ; on a même entendu le ministre des Finances français tonitruer haut et fort le 1er mars dernier :
« Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe ! » … en attendant Godot …
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