Livraisons d’armes à l’Ukraine : plusieurs partis de l’opposition réclament un débat parlementaire...Il serait temps ! - Par Jean LÉVY
La guerre en Ukraine se poursuit depuis bientôt un an.
Et cela fait des mois et des mois que la France fournit des canons César à Kiev, dont nombre d'entre eux sont pris sur le stock de l'armée française. Et cette décision, prise par l'Elysée, n'a jamais conduit les députés à s'en inquiéter.
Il semble que cela va changer : un débat serait demandé par les partis d'opposition de gauche et de droite. « Le Monde » nous donne l'information datée du 30 janvier :
« Le PCF, LFI, LR et le RN estiment que l’envoi d’armes lourdes par différents pays occidentaux, dont la France, doit être interrogé. Ils plaident pour l’organisation d’un vote devant la représentation nationale ».
Il est grand temps de s'en préoccuper à la veille d'un sommet européen, qui doit se tenir vendredi prochain à Kiev, sur le sujet.
Un « signal fort » envoyé à Moscou, selon le Premier ministre ukrainien, qui, après des chars lourds, demande des avions de combat à ses alliés.
Bien que Macron et les siens s'en défendent, ces envois d'armes à un pays en guerre font de la France un co-belligérant. De toutes façons, cette décision présidentielle alimente un conflit, comme on jette de l'essence sur un brasier.
Cette guerre que chacun condamne, a des origines controversées.
En 2014, la population slave du Donbass est agressée par les dirigeants ukrainiens. Ceux-ci, issus d'un coup d'État, refusent à cette minorité d'utiliser sa langue, le russe, et le moindre degré d'autonomie dans le cadre national. Et ce fut durant de longues années, la répression sanglante de cette population russophone par les groupes armés se réclamant du nazisme, faisant des victimes par milliers jusqu'à l'intervention russe en 2022.
En fait, durant tout ce temps, les États-Unis ont surarmé les autorités de Kiev, leur fournissant matériel de guerre et conseillers, et cela, aux frontières de la Russie...
Aujourd'hui, le conflit fait rage et il faut l'arrêter.
Pas en jetant des armes les plus sophistiquées dans le brasier.
Qu'en pensent nos députés ?
JEAN LÉVY