LÉGISLATIVES EN GRÈCE : LA DROITE VICTORIEUSE… SUR LE CHAMP DE RUINES DE LA GAUCHE RADICALE !
Comme pour la Turquie une semaine auparavant, les sondages se sont lourdement trompés sur les élections législatives grecques du 21 mai dernier. Le Premier ministre de droite Kyriakos Mitsotakis a remporté une large victoire, frôlant la majorité absolue parlementaire avec 41 % des voix exprimées. Il écrase le parti Syriza d’Alexis Tsipras, ancien espoir déçu de la gauche radicale dans toute l’Europe, qui s’effondre à 20 %. La troisième place est prise par les socialistes du PASOK à 11 % qui reviennent, tels des zombies, du néant politique. Bien que légèrement en hausse par rapport au scrutin de 2019, la participation électorale ne dépasse pas les 60 %, ce qui dénote une lassitude, voire un dégoût… principalement à gauche de l’échiquier politique.
Ainsi, les « bleus » de la « Nouvelle Démocratie » ont obtenu 146 sièges de députés avec le système proportionnel. Il leur en fallait cinq de plus pour pouvoir former seuls un gouvernement, dans un parlement monocaméral à 300 sièges. Un nouveau scrutin sera organisé en application d’une réforme de la loi électorale, dite de « proportionnelle renforcée », qui donne un bonus allant jusqu’à 50 sièges au premier parti. Un nouveau scrutin devrait donc logiquement se tenir à la fin de ce mois ou tout début juillet. Car Kyriakos Mitsotakis, le chouchou du FMI, de la Banque mondiale et d’Ursula von der Leyen, veut gouverner seul pour appliquer une politique libérale brute de décoffrage. Les Britanniques qui connaissent bien la Grèce, l’ayant « chaperonnée » après la Seconde Guerre mondiale, ne s’y trompent pas. « C’est quelque chose de rarement observé, depuis la chute de la junte en 1974 », reconnaît le Guardian. Et de noter que même en Crète, le « bastion » de la gauche, Nouvelle Démocratie a fait « étonnamment bien », selon le quotidien britannique. Ainsi la droite, rejeton des « colonels grecs », renoue avec le passé de la réaction.
POURSUIVRE LA LECTURE :