Je ne voterai pas Marie-George Buffet
Anciens militants communistes pour la plupart, nous avons créé "La croisée des chemins" d'abord, "Action communiste", ensuite. Nous y avons été contraints par les incessants renoncements du Parti Communiste Français : acceptation de l’Europe capitaliste de Maastricht, participation à un gouvernement qui a fait voler en éclats les acquis sociaux, économiques et culturels ; qui n'a cessé de dériver vers l'électoralisme et a abandonné de fait l’organisation communiste dans les entreprises.
Pendant toute cette période, Marie-Georges Buffet ne s'est pas fait entendre.
Sous couvert de mutation le PCF renonçait à transformer la société. Il se contentait alors de « dépasser le capitalisme (?) » en l’aménageant et en acceptant de fait les privatisations. Il a décidé de participer au gouvernement de la gauche « plurielle » dont la politique a alimenté le découragement, l’abstention et le vote d’extrême-droite. Les électeurs ne s’y sont pas trompés qui se sont alors détournés du vote PCF.
Pendant toute cette période, Marie-Georges Buffet ne s'est pas fait entendre.
Nous avons eu raison, hélas ! Le microscopique Robert Hue, porté jadis avec d'autres médiocres par les directions de l'époque, a disparu : il est devenu sénateur... Et, bien tardivement, sont venus les changements de forme : on reparle, dans l'Huma, du capitalisme et des luttes... Mais sur le fond, le PCF, toujours européiste et réformiste, se prépare aux habituelles alliances électorales avec la "gauche".
C'est donc très exactement parce que je suis toujours communiste que je ne voterai pas Marie-Georges Buffet .
historien de l’écologie scientifique (CNRS)