Guy Môquet : un révélateur
En m'excusant pour l'approximation de l'orthographe du nom de ce jeune fusillé, au-delà de la réprobation qu'appelle la tentative de Sarkozy de récupérer ce lycéen communiste – réprobation à laquelle je m'associe sans réserve –, il me semble que deux remarques s'imposent.
La première, c'est que cette démarche de Sarkozy n'est que la poursuite de ce que fut sa campagne électorale. Elle vient dans une France où, depuis longtemps déjà, les publicitaires utilisent l'idée de révolution, de défense du pouvoir d'achat, les slogans de 1968, pour faire fructifier le capital.
Cette utilisation dévoyée des mots et des idées n'a été rendue possible que parce qu'ils ont été abandonnés par ceux dont ils furent l'étendard.
La seconde, c'est qu'à l'occasion de la tentative de récupération sarkozyenne, l'abandon se poursuit. Comment ne pas remarquer que la déclaration (1) qu'elle suscite à MG Buffet, secrétaire nationale du PCF, non seulement ne réprouve pas la récupération, mais ne rappelle même pas l'engagement communiste de Guy Mocquet ? Comment ne pas remarquer qu'après sa campagne électorale en "congé de parti", cet évacuation du mot "communiste" rencontre l'abandon proposé par JC Gayssot ?
A celles et ceux qui, estimant indispensable de redonner au peuple de France un outil pour sa lutte de libération du joug du capital, veulent construire un parti communiste du 21e siècle, l'opération Sarkozy vient rappeler que le temps presse : tout retard est mis à profit pour poursuivre la liquidation de l'idée communiste. A chacune, à chacun de prendre l'initiative à la base, sans attendre ce qui viendra "d'en haut" et qui, dans la dernière période, sous prétexte de mutation, a organisé la disparition du PCF.
ajusteur mécanicien, adhérent du PCF depuis le 3 janvier 1963.
La lecture de la dernière lettre de Guy Moquet avant son exécution est un message fort. Parce que ce jeune homme était porteur de patriotisme par son engagement dans la résistance, mais aussi parce que son combat pour l’émancipation humaine avait un but, celui de construire une République des droits et des libertés dans une démocratie.
Cette dernière lettre, comme son engagement, prend racine dans ce double combat, indissociable, de résistance et d’émancipation humaine.
Ce combat pour résister et pour l’émancipation humaine est pleinement d’actualité et anime aujourd’hui les hommes et les femmes de progrès. Il est donc important que ce message soit délivré aux futures générations et contribue ainsi à placer au coeur de notre République, des valeurs, des droits et un idéal.