EUROPE : appel pour le respect intégral du 29 mai 2005
Après une habile campagne électorale au cours de laquelle il semblait se défier des institutions européennes, Nicolas Sarkozy a aujourd’hui dévoilé le vrai visage de sa politique, tant sur le plan économique et social que stratégique : l’application pleine et entière de tous les plans européens, du Traité de Maastricht à la stratégie de Lisbonne.
Dérégulation sociale, démantèlement des monopoles publics, alignement atlantiste. Autant de mesures en cohérence avec le traité dit « simplifié » qui liquiderait les derniers remparts de notre souveraineté.
Qui ne peut voir, à présent, que, hormis une réalité géographique et culturelle, « l’Europe », telle qu’aujourd’hui on nous la vend de toute part, est bel et bien le cheval de Troie du capitalisme mondialisé dans les nations qui la composent.
Avec une conscience plus ou moins aigue de cette réalité, tous ceux qui constituent les forces productives de la France ont rejeté la traduction politique de cette « Europe » le 29 mai 2005. Pourquoi ? Parce qu’ils avaient commencé à en expérimenter les conséquences dans leur vie quotidienne depuis le Traité de Maastricht : hausse des prix, désindustrialisation, dumping social, chômage de masse, désertification et ghettoïsation…
Comment amorcer une reconstruction politique en France dans le cadre de sa souveraineté et de sa république sans oser rompre ce carcan initié à Rome en 1957 ? Comment croire qu’une alternative de progrès social puisse se bâtir rattachée à un projet aussi profondément (et justement) rejeté ?
Non seulement « l’Europe » est vécue par l’immense majorité des Français comme la source de leur appauvrissement matériel mais elle est synonyme d’imposture démocratique.
Quelle « autre Europe » entraînera le sidérurgiste au chômage, le paysan étranglé par les dettes, la caissière à mi-temps imposé ? En quoi avons-nous besoin de la BCE et de la Commission de Bruxelles pour fonder des coopérations industrielles et établir des échanges équitables avec nos voisins ? Au nom de quel dogme sacré devrions nous sacrifier nos intérêts économiques au maintien d’une monnaie unique et à l’absence de toute barrière douanière ? Quel travailleur peut comprendre des choix aussi absurdes ?
Citoyens, amis, décidons par nous-mêmes, loin des calculs intéressés des petits cercles politiciens.
Le 29 mai 2005, nous avons dit :
NON AU TRAITE CONSTITUTIONNEL EUROPEEN !
Aujourd’hui, nous disons :
NON AU TRAITE SARKOZY-MERKEL- MOSCOVICI !
NON A L’EUROPE MONDIALISEE !
NI NOUVEAU REFERENDUM, NI VOTE DU PARLEMENT
RESPECT DE LA SOUVERAINETE DES PEUPLES !
Signez et faites signer largement cet appel,
pour tout contact et signature de l’appel: