Arcelor-Mittal : Un juste combat
Quand le président de la République s'est rendu à Gandrange (Moselle) au début du mois de février, il a, comme il sait si bien le faire, débité des monceaux de promesses : « je ne vous laisserais pas tomber », « je ferais tout mon possible pour que la sidérurgie reste en Lorraine ». Il a même assuré aux salariés, « l'état est prêt à prendre en charge les investissements nécessaires pour maintenir Arcelor-Mittal en activité ». II devait revenir lui-même dans l'entreprise annoncer les solutions retenues. Lundi 7 avril, Sarkozy a reçu les délégués syndicaux pour les informer que la fermeture partielle du site est inévitable ; en conséquence, 575 emplois seront supprimés. Quelle douche froide et quel mépris pour les salariés ! C'est seulement 20 de moins que le chiffre initialement prévu ! Inévitable ? Que nenni ! Arcelor-Mittal a réalisé un bénéfice record de 7.5 milliards d'euros en 2007 soit 30% de plus que l'année précédente, et pourtant la direction persiste à vouloir liquider le site de Lorraine. C'est d'autant plus injuste qu'un tiers de ce pactole (2.5milliards) ira directement dans la poche des actionnaires du groupe, alors que seulement 30 millions d'euros seraient nécessaires pour moderniser le site de Gandrange. Le cynisme dans cette affaire est total. Le groupe Mittal croule sous l'argent. Mais les actionnaires, qu'ils soient européens ou indiens, réclament toujours plus. Pour les satisfaire, 575 travailleurs sur les 1 100 de l'aciérie doivent disparaître du site. Au cynisme patronal s'ajoute le cynisme politique avec les promesses avant élections qui ne sont jamais tenues. Le marché de l'acier se porte bien et pour cette raison les sidérurgistes en lutte sont bien déterminés à empêcher tous licenciements. Les emplois de substitutions sont monnaies courantes en Lorraine ou ailleurs l'expérience montre que c'est du pipeau.
Source : « combat communiste »