Après la deuxième conférence du PRCF (pôle de renaissance communiste en France)…
Ceux qui voulaient isoler et « tuer » le PRCF en sont déjà pour leurs frais : la 2ème Conférence nationale du PRCF, tenue ces 25 et 26 octobre à Paris, n'a seulement connu un succès d'organisation ; elle a été un vrai succès politique.
D'abord par la reconnaissance internationale dont le PRCF est l'objet : par dizaines, les messages de solidarité ont afflué : PC irlandais et chilien, PC de Hongrie, PC du Canada, de Lettonie, de Lituanie, de Bulgarie, de Suède, de Norvège, de Turquie, d'Allemagne, de l'Inde, du Mexique,WWP (USA), Réseau des communistes italiens et NPC d'Italie, PC de Géorgie (dont le délégué s'est vu refuser le visa par le consul de Sarkozy à Tbilissi !), des mouvements progressistes ont également adressé des messages, Québec, Maroc, Sénégal ; les délégués du PC de Grèce, du PCPE (Espagne), du PTB (Belgique), du PADS (Algérie), des PC du Pakistan de, Hongrie, Danemark, Croatie, le Nouveau PC britannique, ont été chaleureusement applaudis, la palme revenant à R. Gonda, dirigeant des JC tchèques interdites, ainsi qu'au délégué du PC de Cuba L.Rodriguez, porteur d'un message du comité central..
Ensuite par l'unité politique et idéologique sans précédent dont a fait preuve le PRCF dans un climat fraternel excluant tout esprit moutonnier. La résolution politique a été adoptée à la quasi-unanimité par les cent délégués mandatés venus de Marseille, Lille, Nantes, Tulle, St-Brieuc, Lens, Alençon, Grenoble, Lyon, Auch, Annecy, Perpignan, Amiens, Metz, Castres, Strasbourg, Auxerre, etc., sans oublier bien sûr Paris et la région parisienne...
Accord pour défendre la première expérience socialiste de l'histoire contre la criminalisation du communisme, pour soutenir Cuba socialiste, la Palestine et l'Amérique latine en lutte, exiger le retrait de l'armée française d'Afghanistan et surtout, soutenir les efforts de relance du Mouvement communiste international : car un mouvement communiste internationale débarrassé des opportunistes est indispensable pour faire face à la crise du capitalisme en mal de récession, de fascisation et de guerres exterminatrices...
Accord total aussi pour proposer en France une nouvelle stratégie révolutionnaire, en rupture avec l'euro-trotskisme de la LCR comme avec l'« union de la gauche » derrière le PS maastrichtien. Oui, pour sortir la France du broyeur de l'Union Européenne, pour restaurer la souveraineté nationale et tisser des traités internationaux progressistes, pour chasser les euro-vichystes au pouvoir à Paris, pour renouer avec le progrès social et remettre à l'ordre du jour la transformation socialiste du pays, il faut construire un large Front Républicain Antifasciste, Patriotique et Progressiste (FRAPP) donnant corps au Non majoritaire de mai 2005. D'où l'intérêt de l'Arc républicain de progrès qui allie le PRCF à d'autres patriotes progressistes, le PRCF proposant l'idée d'un nouveau Conseil National de la Résistance, seule alternative progressiste possible à l'UMPS de Sarkozy-Dominique Strauss-Khan.
Accord également pour orienter prioritairement le PRCF vers la classe ouvrière et la jeunesse. Les délégués ont entendu avec attention L. Jourdas, délégué CGT des NMPP en lutte, ou R. Silvain, acteur central de la grève ouvrière de 68 et de l'actuelle renaissance du syndicalisme de classe ; ils ont ovationné J. Leclercq ; notre camarade est secrétaire de l'UL CGT de Douai que Le Duigou, le « cégétiste » favori du MEDEF, traîne actuellement devant la justice bourgeoise parce que cette UL refuse la ligne de renoncement promue par Thibault. Avec la Lettre ouverte aux états-majors syndicaux déjà signée par 4000 syndicalistes, les « accompagnateurs » syndicaux de la « sarko-casse » ont du souci à se faire : car l'aspiration au tous ensemble en même temps grandit aussi vite que le rejet populaire de l'Union Européenne dans les masses populaires de tous les pays d'Europe !
Accord unanime aussi sur la nécessaire unité de combat des communistes. Les congressistes ont condamné avec indignation l'apartheid politique qui prétend exclure de la lutte pour un vrai PC les vrais communistes écartés du PCF pour avoir les premiers dénoncé ses dérives ! Accord plus discuté, en raison du sectarisme anti-PRCF et du contenu inconséquent de ce texte (qui n'appelle pas à sortir de l'Union Européenne et ne dit mot du syndicalisme de classe...) pour appeler les communistes cartés au PCF à voter pour le texte présenté par C. Andréani, A. Gerin, etc. ; car ce texte reprend moderato cantabile certaines analyses du PRCF et surtout,... il ne faut perdre aucune occasion d'unir les vrais communistes.
Mais pas d'illusions : après une « mutation » qui a idéologiquement et économiquement rivé le PCF au PS, il n'y aura pas de « redressement » miracle du PC. Si la « gauche » du PCF progresse au congrès, la question ne sera pas pour elle, comme l'annonce A. Gerin, de « réunir la famille communiste », du super-liquidateur Gayssot à la Gauche communiste (étrange famille incluant les naufrageurs mutants mais excluant le PRCF, trop « léniniste » ?) : car ce parti fourre-tout ne pourrait que perpétuer la paralysie du PCF et son arrimage électoraliste au PS. Si la gauche du PCF veut vraiment stopper la mise à mort sarko-maastrichtienne de la France, il lui faudra tôt ou tard rompre politiquement, et pour finir, organisationnellement, avec la droite du PCF (mutants, refondateurs, « huistes »...) et avec sa politique de soumission à la social-démocratie.
Il lui faudra aussi renoncer aux exclusives contre la « gauche de la gauche » communiste, incarnée notamment par le PRCF. Car ce qu'attendent les travailleurs, c'est que les vrais communistes s'organisent pour agir et, pourquoi pas, pour préparer ensemble la rupture organisationnelle entre les chefs liquidateurs du PCF et les vrais communistes cartés ou non au PCF. Car pourquoi oublier l'acte fondateur et salutaire pour la classe ouvrière qui, en 1920, permit au Congrès de Tours de séparer les révolutionnaires des sociaux-démocrates ? Le PRCF propose donc que les vrais communistes co-organisent en janvier une AG pour dresser le bilan du congrès du PCF et structurer une Convergence d'action communiste souple, permettant de mettre en place une expression vraiment communiste de masse en direction des travailleurs.
Ainsi, la vraie question n'est pas carté PCF ou pas ?, mais bien : pour ou contre la rupture avec l'Union Européenne ? Capitalisme ou socialisme ? Pour ou contre un PC de combat renouant avec le PCF léniniste auquel nous devons le Front populaire et les grandes conquêtes de la Libération.
Enfin, accord total des délégués pour tisser la toile du PRCF en structurant fortement les directions départementales, en ciblant de grandes entreprises dans chaque département, en promouvant « Initiative Communiste », le seul mensuel « franchement communiste » du pays. Car pour unir les communistes, construire le tous ensemble des salariés, fédérer les républicains, le camp progressiste a besoin d'un PRCF mieux organisé. Que chacun en tire pour lui-même les conclusions incontournables ...
source : « initiative communiste »