Après la présidentielle : Plus que jamais la lutte !
Les équipes changent pour que le capitalisme reste
La France a un nouveau Président, elle aura un nouveau gouvernement dans quelques jours pour mettre en place, nous dit-on, une autre politique.
Les présidents changent, le capitalisme demeure, ceux qui dirigent réellement le pays, eux, n’ont pas changé. Les grandes sociétés industrielles financières, celles du CAC 40 en particulier sont toujours là et ne se sentent pas du tout menacées.
Comment pourraient-elles l’être puisque ce sont elles, uniquement elles, qui font la pluie et le beau temps dans notre pays et dans le monde.
On voit ce que ça donne en France. Et dire qu’à la disparition du socialisme en Union Soviétique et ailleurs, les chantres du capitalisme nous annonçaient un monde meilleur. On allait voir ce qu’on allait voir. Un peu plus de 20 ans après on voit ce que le capitalisme et sa crise apportent à la Grèce, à l’Espagne, à l’Italie, à l’Angleterre, à la France et au monde entier.
Ce capitalisme vit aujourd’hui sa crise la plus sévère depuis celle des années 30 du siècle dernier. Les économistes inféodés au système s’accordent à dire que nous n’en sommes qu’au début.
La situation est très sérieuse. Les multinationales capitalistes qui ont la mainmise sur notre pays ont pu jusqu’à présent faire jouer l’alternance gauche-droite pour continuer leur politique. En prévision d’un avenir qu’elles savent très difficile, elles ont même ajouté une 3ème équipe à leur système : il s’agit du FN représenté aujourd’hui par Marine Le Pen. Une fois l’un, une fois l’autre, une fois la 3ème ou éventuellement ensemble. Changer de Président(e) pour que le capitalisme demeure ! Dans tous les cas la situation des travailleurs et du peuple va s’aggraver considérablement
C’est finalement dans ce contexte que Hollande est arrivé aux affaires. « Les marchés ne sont pas inquiets » écrivions-nous le 19 avril. La presse, à son tour, a laissé échapper quelques vérités. Exemples : « Les patrons sont prêts à travailler avec la Gauche comme avec la Droite » annonçait « Le Figaro » du 12 avril, « Le Président aux mains liées » titrait le journal financier « Les Echos » du 14 avril. Laurence Parisot, la patronne du MEDEF, se déclarait à son tour « proche aussi de Hollande » etc… etc…
François Hollande lui-même a multiplié les déclarations rassurantes, celle en particulier où en Grande Bretagne il a déclaré (en anglais s’il vous plait !) au journal « The Guardian » ; « I am not dangerous » avant de répéter, dans la presse française cette fois : « le patronat doit être entendu » et « les marchés ont fini par comprendre que mon projet pouvait être une solution ». Ceci à quelques jours de l’élection !
A peine intronisé, le nouveau Président va rencontrer les représentants du capitalisme mondial.
Très rapidement, de sévères attaques contre notre niveau de vie, l’emploi et les droits des salariés vont frapper. Ce n’est donc pas par hasard qu’Hollande a prévu d’organiser à la mi-juillet une « conférence sociale » attrape tout avec les « partenaires sociaux ». Une de ses grandes priorités c’est d’engager encore plus étroitement les centrales syndicales dans l’accompagnement de la politique du pouvoir. Comme toujours François Chérèque a déjà répondu positivement. Bernard Thibault engagera-t-il la CGT dans cette même voie, au nom de l’unité syndicale, une fois de plus ?
Aujourd’hui plus que jamais, il n’y a que la lutte qui pourra faite reculer le capital et ses représentants. Développons là dans tous les domaines, dans tous les secteurs. Combattons toutes les combines politiciennes et bousculons tous ceux qui refusent l’action ou la freinent…