BELGIQUE: le gouvernement répartit la pénurie d’électricité pour cet hiver
Trois réacteurs nucléaires sont à l’arrêt en Belgique, mettant en danger l’approvisionnement en électricité du pays pendant l’hiver. Le risque a été chiffré entre 49 et 116 heures d’interruption selon la météo, soit quelques heures de délestage quotidien pendant plusieurs dizaines de jours pour une partie significative de la population belge.
Ce cas d’école est regardé avec intérêt par la France où on risque aussi de manquer d’électricité dès l’hiver 2015 d’autant que la loi sur la transition énergétique du 14 octobre 2014 met l’accent sur la nécessaire sortie du nucléaire au profit des énergies renouvelables .
Le ministère de l’intérieur a découpé le pays en cinq zones, chacune d’elles ayant ensuite été répartie en six tranches qui seront délestées jour après jour, l’objectif étant de gérer la pénurie pour éviter l’effondrement du réseau
Tous les acteurs ont été mobilisés de la Banque nationale de Belgique à la fédération belge de distribution. Les recommandations des autorités pleuvent pour inciter la population à réduire sa consommation quotidienne. Et le distributeur bruxellois prévient qu’il faudra prendre ses dispositions en cas de problème médical. Les entreprises doivent faire de même ; des gros consommateurs industriels ont accepté contre rémunération de reporter leur consommation pendant le délestage. Le prix du kilowatt ne manquerait pas de grimper pour atteindre 100 fois le prix normal.
La Belgique, importatrice d’électricité dont les deux tiers en provenance de France en 2013, a sollicité ses voisins ; mais sa capacité d’importation est limitée par le nombre et la taille de ses lignes à très haute tension.