CGT: les grévistes de l’usine LEROY-SOMER d’Angoulême mobilisés malgré le froid
La colère des grévistes CGT de l’usine Leroy-Somer d’Angoulême en Charente est toujours aussi forte. Alors qu’ils s’apprêtent à passer un second réveillon dans le froid, la direction refuse toujours l’ouverture d’un dialogue.
En guise de réponse à leurs 13 jours de grève, elle a décidé de faire appel à deux huissiers de justice et à l’assignation en référé devant le tribunal de grande instance de 9 d’entre eux.
Une détermination qui ne faiblit pas
« Nous sommes décidés à poursuivre notre mobilisation, nous ne lâcherons rien », explique l’un des élus convoqués cet après-midi devant le Tribunal de Grande Instance d’Angoulême. Pour Eric Géreaud, délégué syndical, la stratégie de la direction de Leroy-Somer est en contradiction avec « le dialogue social de qualité que prétend défendre l’entreprise ». Et d’ajouter : « Jugez par vous-même, au lieu de nous écouter, elle nous envoie les huissiers ! ».
« Nous ne sommes pas des voyous »
Tout près du feu de camp régulièrement alimenté en bûches, les grévistes saisis par le froid réclament notamment la mise en place d’un treizième mois, mais aussi une revalorisation de la prime proposée cette année et jugée « inéquitable », ainsi qu’une augmentation de salaire. Jusqu’ici, la direction a choisi de faire la sourde oreille et de reporter tout dialogue à l’ouverture des négociations annuelles obligatoires, le 7 janvier prochain. Pour Nicolas Proust, secrétaire adjoint du syndicat CGT Leroy-Somer, la direction prend les grévistes pour « des voyous », mais se félicite que le mouvement « ait permis de faire réagir » .
A l’heure où nous écrivons ces lignes, de nombreuses personnes ont rejoint les élus convoqués à 14h30 pour leur témoigner leur soutien. Un second réveillon près des piquets de grève et des braseros se profile.
Le 30 décembre 2014