Déclaration du Front Syndical de Classe : Ghosn et Pelata doivent quitter Renault !
Au journal de 20 heures sur TFI, Carlos Ghosn a fait son mea culpa concernant la fausse affaire d’espionnage chez Renault en précisant qu’il était responsable devant le conseil d’administration et que celui-ci avait renouvelé sa confiance à l'unanimité.
Pour rappel, le conseil d’administration est composé de 19 membres dont :
- 15 administrateurs représentants les actionnaires.
- Trois administrateurs des salariés qui se décomposent de la manière suivante :
Un administrateur CGT
Un administrateur CGC
Un administrateur CFDT.
- Un représentant du Medef et de l’Etat.
Ce qui est inimaginable, c’est que les administrateurs salariés dont le rôle premier est de défendre les trois cadres salariés ont voté la confiance à Carlos Ghosn. Compte-tenu de l’importance de ce dossier, il est impensable que les administrateurs salariés aient pris une telle décision sans l’aval de leurs directions nationales, à savoir pour la CGT Bernard Thibault, la CGC Gérard Labrune et la CFDT François Chérèque. De même pour le MEDEF Parisot et l’Etat Sarkozy. Poussant même la provocation jusqu’à refuser la démission de Patrick Pelata.
Devant le tollé national que provoque cette situation peu connue jusqu’ici d’une direction d’entreprise de ce niveau-là.
Le Front Syndical de Classe est solidaire de tous ceux qui dans le pays exigent la démission de Ghosn et Pelata qui doivent être remplacés par une direction qui replacera Renault sur sa base nationale.
Depuis six ans que Carlos Ghosn est à la tête de Renault, il a multiplié les plans de casse industrielle en France avec des pertes d’emploi significatives dans l’ensemble des sites de production touchant toutes les catégories sociales. Il a fragilisé le savoir-faire Renault en s’attaquant à l’ingénierie etc... Sur le plan social, faut-il rappeler les suicides dans le groupe Renault et particulièrement à Guyancourt ? On pourrait aussi développer les atteintes aux libertés collectives et syndicales.
Nous félicitons à nouveau les trois cadres impliqués et aujourd’hui réhabilités (contrairement aux cas précédents), eux avaient choisi le combat qui a permis de mettre à jour un système que tout le monde pensait inimaginable dans une entreprise Française, c'est-à-dire l’utilisation de barbouzes pour assurer la gestion du personnel.
Carlos Ghosn a annoncé qu’il refuserait de toucher à ses stock-options et à ses primes exceptionnelles à la hauteur de 1,6 millions d’Euros. Pauvre Carlos, comment va t- il finir ses fins de mois ?
PS : Pour ceux qui disent que licencier Carlos Ghosn et Patrick Pelata serait préjudiciable à l’entreprise, nous rappelons pour mémoire que le 16 janvier 1986 François Mitterrand président de la république déclarait à la télévision qu’il s’occupait personnellement de Renault. 72 heures plus tard, le PDG Bernard Hanon est licencié sans ménagement. En 48 heures et nommé pour le remplacer Georges Besse qui n’avait jamais soulevé le capot d’une automobile. Cela n’a pas été dramatique pour Renault, loin s’en faut !