France Telecom/Orange : Doux avec la finance, Dur avec le travail !
2 milliards d’euros pour les actionnaires, 7 000 destructions d’emploi de 2013 à 2015 et accélération du plan d’économie tous azimuts (Chrysalid) la finance prend encore le pas sur le reste !
Concernant les chiffres du troisième trimestre 2012 :
France Télécom s’en sort mieux que les autres opérateurs puisque qu’il annonce une hausse de 3,1% du nombre de clients sur un an (sept 2011 sept 2012). Cependant compte tenu de la baisse des prix liée à l’arrivée de Free et de l’impact de la régulation et des taxes (qui pèsent pour 673 M€), le chiffre d’affaires est en diminution de 826 M€ (-3,5% en base comparable et- 4,8% pour la France).
Cela a évidemment un impact sur l’EBIDA en retrait de 800 M€ (-7,3%) par rapport à l’an dernier.
C’est pourquoi, pour tenir les objectifs financiers (8 MDS de cash flow et 2% de dette nette sur EBIDA) la direction à :
- - Confirmé la destruction de 7000 emplois de 2013 à 2015 avec le non remplacement de deux salariés sur trois partant à la retraite dans la même
période, - - Annoncé l’accélération et l’augmentation du plan Chrysalid en 2013 et 2014 (vaste plan d’économie de 2,5 Mds d’euros qui passerait a 3 milliards). Cela fait déjà resurgir une souffrance au travail dans la plupart des services (non remplacement des départs, forte baisse de la rémunération variable (PVV), la baisse du salaire fixe des fonctionnaires depuis 2010 (gel du prix du point), pressions sur les objectifs, retour des outils de contrôle des moindres faits et gestes des salariés, volonté de flexibiliser les horaires de travail, polyvalence des taches, suppression de 150 boutiques, pression sur les sous traitants et les prestataires….
- - Annoncé une baisse du dividende pour 2012 et 2013 de 1,4 euro à 0,8 euro par action. Cela se traduira tout de même par un reversement total sur 2012 de plus de 2 Mds de dividendes !!!
Pour la CGT, il faut un autre partage des richesses en faveur de l’emploi, des salaires, de l’investissement et de la recherche.
Il est inadmissible qu’une entreprise qui fait des bénéfices et reverse des dividendes, se permette de détruire 7000 emplois, particulièrement dans cette période de crise.
Avec 227 millions d’abonnés, 45 milliard d’€ de chiffres d’affaires, 15,5 milliards de liquidité, 3,8 milliards de bénéfice net, 165000 salariés dont 85 000 en France, une entreprise comme France Telecom/Orange a les moyens d’accélérer les investissements dans la fibre, la 4G, de remplacer les 30 000 départs prévus d’ici 2020, d’investir dans la R et D et ainsi de participer à la sortie de la crise.
C’est pour cela que la CGT appelle les salariés à investir pleinement les deux journées d’actions des 13 et 14 novembre.
Le 13 novembre à l’appel de la CFDT, CGT, SUD, UNSA sur l’emploi dans le secteur des Télécoms.
Le 14 novembre, en montant d'un cran dans le niveau de l'action, avec toutes les professions a l’appel de la Confédération Européenne des Syndicats contre l’austérité, pour une Europe vraiment sociale .