La CFDT, la CGC et FO capitulent devant la direction de RENAULT
La CFDT, La CGC et FO viennent de conclure un accord « de compétitivité » avec la direction de Renault. Seule la CGT s’est déclarée « farouchement contre ». Celle-ci va bloquer les salaires, allonger la durée du travail, développer les mutations d’un site à l’autre au détriment de la vie de famille.
Ils ont aussi accepté la suppression de 8.250 emplois. (voir nos articles précédents)
Une garantie pour l’avenir, cet accord ?
La direction jure qu’il n’y aura pas de fermeture de sites. Montebourg s’en félicite. Pourtant la suppression des 8.250 emplois équivaut aux usines de Douai, Flins, Sandouville.
La direction promet une augmentation de la production à condition d’avoir des acheteurs. Les politiques d’austérité menées par tous les gouvernements d’Europe ne vont pas dans ce sens. A condition de donner aux usines françaises de nouveaux modèle à fabriquer.
Or c’est l’Espagne qui vient de se voir attribuer l’assemblage du Captur, un petit modèle de SUV.
Les syndicats espagnols ont accepté un accord encore pire que celui proposé en France.
C’est la course au moins disant social. A quand, comme au Maroc, des semaines de 44 heures pour 250 euros par mois ?
La Bourse a salué cette signature par une augmentation de 3,19% le jour même. Le capitalisme ne connaît pas de limite dans sa course au profit.
Une garantie pour l’avenir ?
Le journal financier « les Echos » écrit dans ses commentaires : » l’accord de compétitivité sera-t-il suffisant pour tout remettre d’aplomb ? Certainement pas ». Et pour bien enfoncer le clou il ajoute : « une démarche nécessaire, mais pas suffisante ».
Mettre cet « accord » en échec.
Tout va dépendre de l’action, à tous les niveaux, des salariés de Renault et de l’ensemble des travailleurs de notre pays.
PS : L’un de nos correspondants nous signale qu’ayant demandé le 4 mars le délai de livraison d’un Duster le vendeur lui indique que celui-ci est fin juin. Devant sa surprise le vendeur lui répond : elle vient de loin (Roumanie).
Plutôt que de produire en France, Renault préfère rater des ventes. Sans commentaire.
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A PSA Aulnay, la lutte continue
La CFDT, FO, la CFTC et la CFE-CGC viennent d’approuver les mesures d’accompagnement du plan de « restructuration » de PSA Peugeot-Citroën qui prévoit la fermeture de l’usine d’Aulnay-Sous-Bois et le départ de 8.000 personnes du groupe. Seule la CGT refuse ce plan. Un Comité Central d’Entreprise (CCE) est convoqué le 18 mars pour lancer la restructuration.
Les travailleurs d’Aulnay sont en grève depuis 2 mois à l’appel de la CGT, de Sud et de la CFDT locale.
La lutte continue.