Non, il n’y a pas de dynamique « Front de gauche »
Parce qu’il ne met de fait, au centre que le rassemblement comme une fin en soi, ce front est destiné à finir dans les poubelles de l’histoire.
LA QUESTION CENTRALE QUE POSE L’ABSTENTION
LE MONDE DU TRAVAIL EST DANS SA TRES LARGE MAJORITE AUX ABONNES ABSENTS ET NOUS DEVONS LE COMPRENDRE.
POUR CELA TROIS RAISONS :
1- En 2005 55% des français ont rejetés le TCE. le couple UMP – PS s’est assis sur ce résultat par une véritable forfaiture. Provoquant ce sentiment « a quoi cela sert de voter, puisqu’ils n’en tiennent pas compte » d’où l’abstention qui s’est développé depuis.
2- Le front n’est qu’un jeu a somme nulle les gains ne recouvrent pas les pertes – c’est une structure hors sol, comme il y a l’agriculture hors sol tenant hors du champ des décisions les adhérents des organisations, au profit de cénacles mal identifiés. Qu’un populiste veux à tout prix dominer - croire qu’il est possible d’affronter le capital à fleuret moucheté n’est qu’une douce illusion - Il nous faudra une organisation d’une autre qualité – En fait le front n’est qu’une somme d’individus ayant leur vision propre – sans faire même l’effort d’une vision collective.
3- La question qui n’a pas été tranchée : Voulons-nous tous ensemble engager des processus de rupture avec le système capitaliste ? - Franchement nous pouvons en douter tant dans le front de gauche que dans le PCF, où beaucoup trop d’élus n’ont des stratégies que personnel.
La question centrale n’est donc pas réglée. Elle n’est pas celle du rassemblement. Mais bel et bien celle d’un contenu rompant non seulement avec le capital mais aussi avec l’Europe, l’euro et l’OTAN qui sont autant d’outils d’asservissement des peuples. Ceci parce qu’il nous faut absolument reconquérir tous les attributs de la maitrise de nos destins collectifs, donc de la souveraineté nationale.
Mais là je crains que nous ne soyons pas tous d’accord.
Pour moi le front de gauche est de profundis. Car lui aussi s’inscrit dans le vouloir jouer à la marge. Son illisibilité est quasi-totale – ce n’est qu’une Mélenchonnade type Mac Do.
Parce que précisément il évacue cette question centrale. Ce n’est pas le rassemblement qui peux mobiliser, mais le contenu dont il devrait être porteur et qu’il ne peut avoir, faute de vision commune. Ce travail qui n’a jamais été fait est sans continuellement glissé sous le tapis des sujets qui fâchent.
- Ne rêvons pas à un Die Linke à la française - Celui-ci n’a toujours pas de programme tellement les désaccords sont profonds.
- Voir l’expérience Arcobello en Italie qui a donnée les résultats que l’on sait, la gauche n’est même plus représentée au parlement italien.
- Situation n’est guère plus brillante en Espagne avec Izquierda.
Les seuls à faire front, et en état de le faire, sont le PC Portugais et le PC grec (KKE) (qui se heurtent pourtant à la volonté de caporalisation du PGE).
Regardons bien ce qui se passe en Grèce – Car c’est ce qui nous attend demain. Mis en oeuvre par SARKO, mais aussi n’en doutons pas, par le PS dès que viendra son heure.
Qu’attendre d’une organisation, le P.S dont deux de ses plus éminents membres dirigent ces organisations emblématiques de la mondialisation impériale, Strauss Kahn au FMI et Pascal Lamy à l’OMC. Sous la conduite d’un occident (USA – EUROPE) qui ne veux pas voir que l’axe du monde se déplace inexorablement vers l’Asie, nous sommes dans la même phase historique que celle qui a précédée la chute de Rome. D’ailleurs ce refus fait courir au monde les plus graves risques de guerres, les USA refusant d’admettre leur inévitable et certain déclin.
En l’occurrence au-delà des circonvolutions de langage, ce n’est pas l’Iran que l’on veut sanctionner (Israël en justifierait bien plus, elle qui détient de 2 à 400 têtes nucléaire) MAIS EN FAIT, C’EST LA CHINE QUI EST VISEE – ET CELA LA CHINE LE SAIT.
En fait le changement nécessaire n’intervient que sous la pression des événements, d’un collapsus majeur (crise général du système) avec tous les dégâts humains et sociaux que l’on peut facilement imaginer.
Mais nous sommes peut-être quasi incapables collectivement d’anticiper. Alors en attendant il faut maintenir l’outil en état de fonctionner.
Les hommes en fait, ne changent l’ordre existant que sous la pression des nécessités.
Bernard
le 22 mars 2010