Retraites : après le 27 mai, Il faut aller plus loin
Ce 27 mai comptera. Des centaines de milliers de salariés ont fait grève et manifesté dans la rue, appuyés par les millions de travailleurs qui soutiennent leur action.
C’est aujourd’hui un fait acquis, la grande majorité du peuple est opposée à la politique de Sarkozy et le mécontentement a encore grandi après ce 27 mai.
Il faut aller beaucoup plus loin
Bien que puissante, cette journée d’action ne l’a pas été assez pour faire reculer le pouvoir. Il faut absolument frapper plus fort pour y parvenir. C’est non seulement indispensable, c’est surtout possible.
Des millions de salariés, de retraités, de sans travail sont dans l’attente d’un mot d’ordre d’action clair, défendu par les organisations syndicales. Il faut en finir avec ces discussions interminables sur des questions annexes avec le gouvernement et le patronat. Mais pour cela il faut vouloir combattre le capital avec détermination. Actuellement ce n’est pas le cas.
Prenons l’argent là où il est
Il y a en France de quoi assurer à tous de bons salaires, une bonne retraite, un bon service de santé, de quoi développer l’emploi, en faisant payer les capitalistes.
Des preuves ?
En 2009 les salariés français ont généré 922 milliards d’euros de richesses. 242 milliards ont été distribués aux actionnaires alors que 212 seulement ont été investis dans la production.
Les entreprises ont bénéficié de 140 milliards d’exonérations de cotisations sociales patronales, de taxe professionnelle et autres cadeaux fiscaux...
Au premier trimestre 2010, le chiffre d’affaire des entreprises du CAC 40 a augmenté de 5,43%. Les instituts économiques prévoient une augmentation des profits de 30% pour l’année.
Ils peuvent payer.
242 milliards pour les actionnaires, 140 milliards d’exonérations patronales… Rien qu’avec ça, sans compter tout le reste, ils peuvent payer la retraite à 60 ans après 37ans1/2 de cotisations, financer tout le système de santé etc… et il leur restera encore.
Mais où va tout cet argent ?
Dans la plupart des groupes capitalistes, pour leur usage personnel et pour la spéculation. Des milliards de profits financiers sont investis dans la spéculation au détriment de la croissance et de l’emploi. L’OFCE (Office Français de la Conjoncture économique) l’avoue cyniquement : « le métier des marchés financiers est d’essayer de gagner de l’argent. On ne peut pas leur reprocher de spéculer ». La ministre Lagarde applaudit : « Il faut absolument inclure dans notre radar la compétitivité ».
Depuis 18 mois, 680.000 emplois ont été détruits, mais dans le même temps, les actionnaires du CAC 40 ont vu leurs dividendes grimper de 42 à 56%. Leur compétitivité, c’est ça !
Ils en veulent toujours plus: c’est la loi du capitalisme
Leur « compétitivité » c’est exploiter encore plus les salariés et le peuple. Leurs discours sur le financement des retraites et de la Sécurité Sociale etc… ne sont que prétextes.
Refusons de nous laisser enfermer dans cette voie de garage !
Ils redoutent l’action par-dessus tout
C’est la lutte, seulement la lutte qui mettra leur plan en échec. Une lutte sans aucune ambiguïté. Rejetons les fausses solutions d’où qu’elles viennent.
C’est à ce prix que les choses changeront.