Tout n'est pas terminé : les GOOD YEAR continuent L'ACTION !
Tout n’est pas terminé pour les 1143 licenciés Good Year ! Ils continuent de se battre au quotidien pour obtenir ce qu’ils ont arraché après 7 ans de lutte exemplaire. Jeudi dernier, plus de 800 d’entre eux se sont retrouvés pour faire le point sur leur situation 5 mois après la fermeture de l’usine d’Amiens Nord, et pour examiner les procédures juridiques en cours. (Pour la petite histoire, la nouvelle municipalité UDI / UMP / DLR n’avait pas de salle à prêter pour cette réunion et il a fallu menacer de descendre sur le parvis et les bureaux de l’hôtel de ville pour que brusquement une salle soit disponible).
Après de chaleureuses retrouvailles ils ont écouté Mickaël Wamen, le secrétaire du syndicat CGT qui n’a rien caché sur les difficultés à faire appliquer la convention d’accord de fin de conflit signé avec la direction. Tous les jours, les élus de la CGT doivent intervenir pour obtenir l’application de l’accord par la direction et les « oublis » journaliers comme par exemple les salariés déclarés en invalidité qui seraient laissés pour compte dans le processus de reclassement. Le soi-disant cabinet de « reclassement » SODIE a « déniché » 41 postes à pourvoir, y compris les CDD, les postes intérimaires et les créations d’entreprises. La SODIE vend du rêve, de la poudre aux yeux aux salariés en essayant de justifier les 30 millions d’euros dévolus à sa mission.
Le taux d’échec de retour à l’emploi sera massif et seule la mobilisation de tous les salariés prévue courant septembre pourra faire bouger la préfecture, la direction du travail et tous ceux qui de près ou de loin gravitent autour du dossier Good Year. Les salariés et leur syndicat CGT exigent au regard de la situation actuelle un allongement du congé de reclassement afin d’éviter la précarisation des Good Year.
Presque 100 postes sont à pourvoir dans l’usine Dunlop sur la Zone Industrielle mais tout a été fait pour que les Good Year qui y rentrent n’y restent pas. Quant au mirage « TITAN » qui devait reprendre 333 emplois sur le secteur agricole, Good Year ne s’y engage pas et ne confirme rien, ce qui représente une nouvelle forme de harcèlement dont sont victimes les salariés.
L’avocat des salariés Fiodor Rilov a évoqué devant eux la procédure engagée aux Prud’hommes pour 900 dossiers individuels établis afin d’obtenir le maximum d’indemnités pour le licenciement économique infondé. Une autre action juridique d’envergure est en cours avec un recours collectif engagé aux USA dans le dossier des HAP-CMR (maladies professionnelles). Pour la première fois la Sécurité Sociale a reconnu une maladie professionnelle à un ex-salarié directement liée aux HAP-CMR. Cette procédure se plaidera à Akron aux Etats-Unis ou des salariés iront témoigner.
Quoiqu’en dise le patronat local, la page Good Year est loin d’être tournée et ce n’est pas « l’opération séduction » prise par la municipalité UDI / UMP / DLR en invitant plus d’une centaine de chefs d’entreprise en grande pompe à la mairie d’Amiens qui y changera quelque chose. L’argent des contribuables d’Amiens-Métropôle, du département de la Somme, de la région Picarde doit redorer une « image ternie » de la Zone Industrielle Nord d’Amiens ; Les voiries « extrêmement dégradées » par endroits vont être re goudronnées, une réfection complète de la signalétique est aussi prévue, ainsi qu’une salle de sport ! , une galerie marchande !!!, une crèche !!! et la construction d’un immeuble sur une friche industrielle !!! Le summum du rêve ! , Venez vous faire exploiter mais dans un cadre agréable.
Une Zone Industrielle sans usine mais avec tous les équipements nécessaires ! Messieurs les patrons, vous n’avez aucun respect de ceux et celles qui ont fait cette Zone Industrielle et par-là même vos fortunes. Vous pouvez lui changer le nom, elle restera un lieu d’exploitation capitaliste où ceux que vous méprisez tant y laissent leur santé et trop souvent leur vie.
Mais la lutte n’est jamais finie et nulle doute que les barbecues mis de côté pour les grandes occasions ne vont pas tarder à chauffer.
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