PANNE des NUMÉROS D’URGENCE : la conséquence de la CASSE du SERVICE PUBLIC
Panne des numéros d'urgence : « Cet incident était prévisible », déplore le porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France
Christophe Prudhomme, porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France, dénonce un accident qui aurait pu être anticipé, et pointe l'État, qui n'a pas pris "ses responsabilités".
"Cet incident était prévisible", a affirmé jeudi 3 juin sur franceinfo Christophe Prudhomme, médecin au Samu 93 et porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France, alors qu'une panne géante des numéros des services d'urgence a touché la France mercredi soir et dans la nuit de mercredi à jeudi.
L'Etat n'a pas pris ses responsabilités", dénonce-t-il encore, alors que les numéros d'urgence fonctionnent à nouveau jeudi matin selon l'opérateur Orange.
franceinfo : Pouvez-vous nous confirmer que tout est rentré dans l'ordre ce matin ?
Christophe Prudhomme : A priori, en Ile-de-France, le problème semble réglé. Mais quand un appel n'arrive pas, nous n'avons pas l'information, donc il faut attendre la matinée pour voir si, effectivement, tout fonctionne. L'incident est survenu au moment où nous avons le plus d'appels, c'est catastrophique. Ça commence à monter à partir de 16, 17 heures, et nous avons le pic d'appels entre 21 heures et 23 heures, c'est une période critique. Il faudra qu'on fasse le bilan, parce que pour un certain nombre de patients, il y a sûrement eu ce qu'on appelle une perte de chance, c'est-à-dire un retard à l'intervention en cas de détresse vitale. Ce sont des morts évitables, malheureusement. Parce que quand vous n'arrivez pas à joindre le 15, quand quelqu'un s'écroule brutalement devant vous, fait un arrêt cardiaque, chaque minute compte, et chercher le bon numéro parce que vous n'arrivez pas à joindre le 15, le 18, que ça ne répond pas, au-delà de l'angoisse, c'est une perte de chance pour le patient.
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