Avec ou sans cravate, les DÉPUTÉS LFI se font tailler un costard ! (TRIBUNE LIBRE)
Députés LFI en cravate : « La provocation vestimentaire est signe de faiblesse »
Par Luc Rouban
Un débat fait rage à l'Assemblée nationale : faut-il imposer une « tenue correcte » aux parlementaires ? Pour Luc Rouban, directeur de recherche au CNRS et membre du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), il ne suffit pas de laisser tomber la cravate pour représenter les classes populaires, comme semble le penser certains députés LFI.
On connaît les faits : après la critique lancée par Renaud Muselier contre « une gauche sale et débraillée » et la lettre d’Éric Ciotti appelant au port obligatoire de la cravate afin de lutter contre « le relâchement vestimentaire et comportemental » des députés LFI (La France insoumise), la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui ne veut pas « exercer la police vestimentaire » a seulement rappelé qu’il fallait « une tenue correcte » appuyant le flou de son propos sur celui du règlement qui n’impose aucun code vestimentaire aux députés en évoquant une tenue de ville et en interdisant les slogans politiques, les signes religieux ou la publicité commerciale.
Les députés de LFI ont répondu que « l’habit ne fait pas le député » et le 26 juillet, pour répondre au réquisit d’Éric Ciotti, les députées LFI sont arrivées cravatées pour la séance de questions au gouvernement. Bon, jusque-là, une comédie à l’italienne voire un nouvel épisode des Shadoks, conflictuels et qui ne savent pas s’habiller contrairement au Gibis, bien organisés et toujours coiffés d’un chapeau melon. Mais derrière la forme, il y a le fond, et là, les choses se compliquent.
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