Le racisme de classe contre Lens, ch’tis, et bassin minier doit être sévèrement puni
Lors de la finale de la Coupe de la Ligue entre Lens et le PSG, d'indignes supporteurs de ce club multirécidiviste ont impunément déployé une banderole appelant au mépris et à la haine contre les Ch'tis, traités de « pédophiles » (!), « consanguins » (!!) et « chômeurs » (!!!) (comme si être privé d'emploi par l'injuste système capitaliste constituait une tare !).
Ces répugnants "supporteurs" ont pu tranquillement insulter les "Ch'tis" pendant le match avec une banderole de vingt-cinq mètres (entrée dans le stade avec quelle complicité ?), sans que Sarkozy, présent dans la tribune officielle, n'émette de protestation au moment de la remise de la Coupe ; les autorités sportives et l'arbitre n'ont rien "vu" et n'ont même pas interrompu la rencontre. Notre "libre" télévision s'est gardée de montrer des images en direct ou du moins, de condamner vertement à l'antenne cet outrage aux citoyens français vivant dans le nord !
Il s'agit pourtant là d'un racisme social caractérisé, les nantis fascisants qui infestent depuis des décennies le public du PSG manifestant ainsi leur mépris et leur haine de classe pour la classe ouvrière et minière du Pas-de-Calais : pourtant celle-ci fut et reste le fer de lance de l'industrialisation de la France, le berceau de la Résistance ouvrière à Hitler (grève des mineurs de 1941 à l'appel des communistes) et... pour toute reconnaissance, la population ch'ti est sacrifiée depuis 40 ans aux politiques européennes qui ont détruit l'industrie charbonnière, textile et métallurgique sous les auspices de la "Communauté Européenne Charbon-Acier" (CECA). L'outrage fait aux ch'tis est significatif ; à l'ombre de la "droite décomplexée" représentée par Sarkozy et par l'UMP, un climat de guerre civile larvée contre le monde du travail et contre les régions pauvres de France se déploie dans notre pays. Cela en dit long aussi sur le délitement du respect mutuel que se doivent les citoyens d'un même pays : il en va ainsi désormais dans notre France dépecée par les politiques antinationales de décentralisation, de privatisation et de régionalisation qui mettent en concurrence les territoires de la République française, jadis "une et indivisible", sous la bannière des partis maastrichtiens, UMP, UDF et PS.
Face à de tels comportements orduriers, la section de Lens du PRCF, la fédération départementale du PRCF et ses élus (représentant selon les villes, de 11,5 à 27% des habitants) :
-demandent que la Coupe 2008 de la Ligue ne soit pas attribuée, que le PSG soit lourdement condamné, que les auteurs de la provocation soient poursuivis pour incitation à la haine raciale ;
-que les autorités du sport décident qu'à l'avenir tout match souillé par des manifestations de haine raciste sur le terrain ou dans le public sera interrompu sur le champ, que les billets seront remboursés, que la défaite doit infligée d'office à l'équipe dont les supporteurs ont appelé à la haine raciale ;
- que les joueurs et les entraîneurs prennent également leurs responsabilités citoyennes : en cas de provocations racistes caractérisées contre leur équipe ou contre l'un d'entre eux, ils doivent se mettre en grève sur le tas comme savaient le faire nos "anciens"de la mine ou des "laminoirs"!
Le PRCF désavoue toute tentative d'en appeler à Sarkozy pour "arbitrer" ce type de différend, alors que ce président des milliardaires et de " rupture " thatchérienne avec les acquis sociaux et d'exaltation du "gagneur". est sur le fond le principal vecteur en France de la haine du pauvre, du travailleur, du syndicaliste
Les travailleurs du Nord-Pas-de-Calais doivent être fiers de leur héritage minier, fait d'héroïsme, de solidarité, d'accueil aux gens venus d'ailleurs, et de fraternelle convivialité.
Les "ch'tis"ne doivent en aucun cas désespérer du peuple français qui fait un triomphe au film "Bienvenue chez les Ch'tis", y compris à Paris ; le mérite du film, outre sa drôlerie, est de mettre en scène des travailleurs du nord et d'ailleurs ; face aux nantis et aux fachos de l'ultra-droite et de leur prétendue "Europe blanche", cette France populaire porte l'avenir de la nation si elle sait s'unir pour défendre sa dignité.
Jean-François Maison, secrétaire de la section PRCF de Lens
Georges Gastaud, secrétaire départemental du Pôle de Renaissance Communiste en France
Jean-Claude Facquez et Jean-Pierre Menuge, secrétaires de la cellule PRCF d'Eleu-dit-Leauwette