Cas de tuberculose dans un lycée du Val-de-Marne : l’état de la médecine du travail en question
Les cinq cas de tuberculose détectés lors du dépistage effectué au lycée Eugène Delacroix de Maisons-Alfort (Val-de-Marne) -un enseignant et quatre élèves-, conduisent à questionner l’état de la médecine du travail, appelée « médecine de prévention » dans l’Education nationale. La CGT Educ’action alarme sur cette situation dans un communiqué daté du 24 mai dernier.
Il n’y a aujourd’hui que 65 médecins de prévention pour un million d’agents, alors qu’un médecin du travail est normalement requis pour 3 000 personnels.
Les personnels de l’Education nationale ont pourtant droit à une surveillance médicale, codifiée par le décret 82-453 du 28 mai 1982. Ce dernier stipule, par exemple, que les administrations sont tenues d’organiser un examen médical annuel pour les agents qui souhaitent en bénéficier (art. 22). Ceux qui n’en ont pas bénéficié, font l’objet d’une visite médicale obligatoire tous les cinq ans (art. 24-1). Des autorisations spéciales d’absence sont accordées pour permettre aux agents de subir les examens médicaux (art. 25).
La persistance de la tuberculose, quand bien même les chiffres officiels établissent qu’elle aurait moins frappé en 2010 qu’en 2000 (en Ile-de-France : 1912 cas contre 3157), n’est pas sans rapport avec l’aggravation de la précarité et des conditions de vie dans notre société. Comme l’Education, la santé publique ne doit plus être sacrifiée aux logiques d’économie budgétaires.
Mardi 29 mai 2012, par Sabine Ferry
source : le site de la confédération CGT