DEUX-SÈVRES - Désertification ferroviaire : le signal d'alarme de la CGT
Budget régional et incidences ferroviaires au scalpel ; craintes sur les lignes à grande vitesse (LGV) ; interrogations à l'heure de la fusion des régions : la CGT a lancé en interne les grands travaux sur ces épineux sujets.
Hier [26 janvier 2015], à Niort, autour de Vanessa Couturier, secrétaire de l'Union départementale CGT des Deux-Sèvres, le tour d'horizon a souligné la peur de « voir le nord Deux-Sèvres transformé en désert ferroviaire », selon Joël Cottenec, de la CGT cheminots Aquitaine-Poitou-Charentes.
Thouars, ses 52 trains par semaine, Bressuire, ses 32 trains hebdomadaires, sont au centre des préoccupations. « Quand le train s'en va, les autres services publics aussi. On ne peut laisser cette désertification s'organiser », argue Michel Ferey, de l'UL CGT de Thouars. « Le transport public doit continuer à traiter l'ensemble des territoires à égalité et en toute solidarité », martèle William Jacquillard, au comité régional CGT en Poitou-Charentes. La baisse des dotations d'État conjuguée aux coupes claires dans le budget régional laissent craindre « la baisse des TER sur un territoire déjà mal desservi ».
La loi Macron, les trains qu'on délaisse au profit des autocars, la vétusté du matériel (TGV), la peur de voir la SNCF réduire la voilure sur ses liaisons à grande vitesse malgré les engagements, poussent la CGT à lancer un signal d'alarme. Parmi ses urgences :« Réinvestir dans nos outils industriels sans attendre le point de non-retour », lance William Jacquillard en évoquant Alstom, le fleuron régional mis à mal.
Jugeant « les usagers, les contribuables, les élus » en manque d'information sur ce qui s'opère entre la Région et la SNCF sur ces sujets, le syndicat indique avoir sollicité une rencontre début janvier. Toujours sans réponse.
source: la nouvelle république