Infirmiers, Kinés…: contre les Ordres, pour le respect et la reconnaissance des professions de santé !
Syndicat CGT Centre Hospitalier Spécialisé Vinatier
Le 26, manifestons !
Infirmiers, Kinés… : contre les Ordres, Pour le respect et la reconnaissance des professions de santé !
Le lobbying de quelques professionnels en mal de reconnaissance a permis au gouvernement de transférer la charge de la gestion des dossiers administratifs de nos dossiers professionnels sur… les professionnels eux-mêmes.
Les 230 euros demandés aux kinés, les 75 euros aux Infirmiers DE (dans un premier temps) sont les moyens financiers « dégagés » pour cette mission.
La disparition des DRASS, des DDASS, inscrit dans la loi HPST est le réel motif d’instauration des ordres. Cela s'appelle une privatisation !
D’ailleurs, le gouvernement promet que ceux‐ci seront institués pour toutes les professions du secteur de la santé.
Impôt nouveau, la cotisation ordinale est une discrimination faite aux salariés du secteur.
L’utilité des ordres antérieurs (médecin, sage-femme) est plus que contestable. Les a-t-on, par exemple, entendus donner un avis sur la casse du secteur public et sur les conditions de travail catastrophiques ?
Devant la faible participation, 13% maximum, aux élections ordinales, on peut douter de l’intérêt que portent les professionnels à ce type de construction.
La campagne électorale relevait plus du « copinage » que de la réelle défense des professions concernées. L’absence de programme, la vacuité des professions de foi des candidats étaient symptomatiques de cette volonté de nous faire signer un chèque en blanc à des inconnus. Ces structures ne serviront qu'à mettre en place les réformes décidées par le gouvernement :
- La loi HPST : avec, à terme, la fin du statut de la fonction publique hospitalière et des Conventions Collectives. Les établissements de santé n’auront plus de salariés, mais feront appel à des professionnels libéraux réalisant des actes en lieu et place d’une prise en charge globale des patients.
- La RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques), avec la disparition des DRASS, des DDASS. Ainsi ce ne seront plus les services déconcentrés de l’Etat qui rempliront les missions de service public, mais les structures privées que sont les Ordres professionnels, avec l’impôt nouveau qu’est la cotisation ordinale
Le transfert de compétences : le Ministère tente d’empêcher les organisations syndicales représentatives d’intervenir sur le contenu professionnel, au moment où tous les programmes de formation des professions de santé sont remodelés. Les niveaux de qualifications sont redéfinis afin de revoir à la baisse les grilles salariales.
Depuis leur mise en place, les ordres ont dégagé plus d’énergie à déployer des manœuvres d’intimidation utilisées pour obliger les salariés à cotiser (recours à des entreprises de recouvrement), ou encore d’obtenir de la part de la DHOS qu’elle exerce des pressions sur les directions d’établissements ou d’utiliser des courriers d’assurances, plutôt que d’organiser la mobilisation pour obtenir les moyens de bien travailler.
Cela augure mal des positionnements futurs sur les sujets qui pourraient chagriner nos gouvernants… Il est vrai que l’on ne mord pas la main qui vous nourrit !!!
Le refus des ordres est un combat juste, un combat pour la démocratie.
Le 26, la CGT appelle, tous ceux qui veulent une réelle reconnaissance de nos professions, à rejoindre une des neuf manifestations régionales pour dire « stop aux ordres professionnels ».
La bataille contre l’ordre s’inscrit dans une actualité riche en remise en cause de nos statuts.
La dernière en date est « l’échange » de la reconnaissance du niveau licence, par une augmentation étalée sur 4 ans, contre notre départ à la retraite repoussé de 5 ans, avec au passage la disparition de la reconnaissance de la pénibilité de nos métiers.
Le silence des ordres sur ce sujet est assourdissant, cela ne doit pas les concerner !
Il est plus que temps de nous mobiliser tous ensemble pour faire entendre au gouvernement notre ras-le-bol d’être pris pour « des vaches à lait ».
Ni nonne, ni conne, Non aux ordres !
Oui à une réelle reconnaissance de nos professions !
Le 26 janvier 2010, tous dans la rue !
Rassemblement à 12h 00 Place Bellecour à Lyon
Manifestation à 13h 30 en direction de la DRASS