La République nous appelle ! (Communiqué du Comité Valmy)
La République nous appelle !
Après les européennes :
Réactiver l’Arc Républicain de Progrès
Séisme. C’est le terme qui revient le plus souvent pour caractériser les résultats en France des « élections européennes ». Le rejet populaire massif, patriotique, social et anti-impérialiste, de l’UE supranationale, outil de la dictature de l’oligarchie financière - sous hégémonie germano-américaine - est en effet un séisme.
Ce non à la tyrannie de l’entité européenne s’est, en premier lieu, exprimée par une abstention de près de 57% des électeurs inscrits. Abstention qui demeure massive malgré une baisse relative, conséquence du progrès de la mobilisation des partis qui se réclament de la souveraineté nationale et populaire - le FN, mais aussi, fait significatif nouveau, Debout La République, qui atteint pratiquement 4% des suffrages exprimés.
Le Comité Valmy (qui prônait l’abstention citoyenne pour cette élection illégitime et illégale) estime que ce refus de vote marque une réelle maturité politique. Il reste le marqueur principal du véto mis par le peuple souverain sur l’Europe de la finance, de plus en plus ouvertement destinée, dans « la feuille de route » du pouvoir compradore de la France vassalisée, à prendre la forme d’une Europe fédérale des Länder.
Cette prise de conscience populaire, exprimée au travers d’une abstention citoyenne et du boycott mûrement réfléchi de ces élections illusoires, porte en elle la certitude de la future éviction radicale de l’euro-dictature.
Avec 25% des voix, soit 10,75% des inscrits, le Front National se place en tête des résultats (UMP : environ 8,94% des inscrits, PS : environ 6,2%, UDI : 4,25%, EELV : 3,83%, Front de Gauche : 2,73%).
Ce rejet manifeste de l’Union européenne par le peuple de France est donc en premier lieu positif, même si le Comité Valmy aurait souhaité qu’il s’exprime autrement.
Le Comité Valmy estime que le succès du Front National est dû à différents facteurs, dont certains découlent de sa capacité à répondre, dans sa propagande, à des attentes populaires réelles (nationalisation de certains secteurs stratégiques, par exemple).
Mais il s’agit aussi d’un « résultat par défaut », découlant directement de la ligne politique européiste et d’abandon national qui, depuis Robert Hue, est devenue celle de l’ensemble des dirigeants du Parti Communiste Français, et qui est contraire aux intérêts des Français, en particulier à ceux du monde du travail.
Jusqu’à Georges Marchais, conscient que les questions sociale et nationale étaient indissociables, et qui a tenté vainement de faire adopter la stratégie d’union du peuple de France, le Parti Communiste Français s’est opposé à l’Europe supranationale. La politique du Front de Gauche, qui distille la thèse absurde qu’une autre Europe (une "Europe sociale") est possible, est non seulement erronée mais elle est également suicidaire. Le Comité Valmy espère vivement que le Parti Communiste et le Front de Gauche sauront retrouver le chemin de la résistance nationale et républicaine, en dehors de laquelle ils se couperaient davantage encore du peuple nation.
L’échec de l’UMPS - qui a violé la souveraineté populaire en refusant son verdict, exprimé lors du référendum de 2005 - est une réalité à propos de laquelle nous ne nous lamenterons pas.
Concernant le Parti Socialiste, objectivement responsable principal de la déconstruction européenne et atlantiste de la France, nous ne pouvons que nous réjouir du désastre électoral qu’il subit et qu’il mérite totalement. Le rejet de l’idéologie, des illusions et des structures de la social-démocratie néo-libérale, est l’une des conditions de la future victoire du front républicain patriotique, social et progressiste que préconise le Comité Valmy.
Nous l’avons dit, la victoire du Front National n’est que relative. Elle sera utilisée pour dire aux Français qu’il faut « garder la même feuille de route » comme l’a fait Manuel Valls ce matin, qu’il faut encore plus d’Europe, accélérer la casse des départements et des communes pour installer, en toute hâte, l’Europe fédérale des régions et annihiler ce qui reste de la France Républicaine. La résistance populaire doit se construire, se renforcer et s’organiser.
Le Comité Valmy, qui estime que les 25% d’électeurs qui se sont portés sur le FN ne sauraient être considérés comme des fascistes - même s’il ne se satisfait pas de cette situation, évitera de hurler avec les loups européistes, propriétaires des médias et qui détruisent la France Républicaine.
Avec d’autres forces, le Comité Valmy a participé il y a quelques années à la création de l’Arc Républicain de Progrès, qui représente de façon claire une démarche de rassemblement pertinente.
Le moment ne serait-il pas venu de réactiver cette structure mise en sommeil par d’autres que nous ? Nous en sommes persuadés.
Le Comité Valmy
26 mai 2014