La TROÏKA maintient la pression sur la GRÈCE
Lundi 8 décembre 2014, les 18 ministres des finances de l’Eurogroupe doivent discuter d’une prolongation «technique» du plan de soutien financier de l’Union Européenne à la Grèce. Celui-ci est censé se terminer le 31 décembre.
La troïka (Banque centrale européenne, Commission européenne et Fonds monétaire international) refuse d’approuver le projet de budget 2015 présenté par le premier ministre Antonis Samaras et demande de nouvelles hausses d’impôts, la réforme du système de sécurité sociale, l’assouplissement des règles du droit du travail et refuse les conditions assouplies de remboursement par les citoyens de leurs dettes fiscales.
La troïka estime que la Grèce a encore besoin de 2 à 3 milliards d’euros pour combler son déficit. Elle juge insuffisantes les mesures prévues par le gouvernement grec: hausse des taxes sur l’alcool ou les cigarettes, hausse aussi sur la TVA dans le secteur du tourisme, de 6,5 % à 13 %.
« Je ne peux pas accepter des pressions illogiques (…) La Grèce a déjà beaucoup fait. Nous sommes fin 2014 et personne n’a le droit de nous traiter comme il y a deux ans et demi lorsque tout s’écroulait autour de nous» a déclaré mardi 2 décembre le premier ministre grec.
Après cinq années d’austérité, imposées par la troïka en contrepartie des 240 milliards de prêt, la situation politique est particulièrement tendue pour le gouvernement, alors que des élections présidentielles sont prévues en mars 2015 et que la perspective d’élections législatives anticipées semble de plus en plus crédible.
C’est dans ce contexte que, ce samedi 6 décembre 2014, 6 ans après le meurtre du jeune Alexandre Grigoropoulos par un policier, 10 000 personnes sont descendues dans la rue pour honorer sa mémoire.