MEDEF : Après Laurence Parisot, Pierre Gattaz
Le nouveau patron des patrons s'est adressé à ceux qu'il nomme des « héros » : les chefs d'entreprise. Ils sont en ligne, bien mobilisés pour accélérer la lutte avec toujours les trois mêmes objectifs :
- alléger encore ce qu'ils osent appeler le « coût du travail »
- abaisser la fiscalité sur l'entreprise
- détruire le code du travail parce qu'il est trop « complexe ».
Selon Gattaz : « il faut constamment rappeler à la France et aux Français que ce qui crée de l'emploi et de la richesse, ce sont les entreprises ». Oui ! Nous sommes entièrement d'accord et c'est bien pour cela que nous disons que l'outil de travail doit revenir à ceux qui le font tourner et produisent ces richesses. Eux ne les utiliseront pas pour spéculer mais pour créer de l'emploi et du bien-être pour tous dans une société libérée de l'exploitation capitaliste.
Certains, ont voulu voir une « rupture » dans ce passage de témoin au prétexte que L. Parisot, elle, prônait le « dialogue social » avec les « partenaires ». On a vu le résultat du dit dialogue !!! L'ANI par exemple ou les coups contre les retraites et l'indemnisation du chômage etc…
Rassurons-les, P. Gattaz est bien lui aussi pour le « dialogue » à condition qu’il n’ait pas lieu dans le cadre d’un Code du Travail qui s'imposerait à tous, d’abord au patronat. Tout comme Parisot il veut « dialoguer » au plus près, boîte par boîte et que chaque accord dans l'entreprise prime sur la loi !
« C'est l'entreprise qui sauvera la France » affirme-t-il. Pour l'instant, c'est elle qui la pille : les 172 milliards d'exonérations fiscales et sociales accordées aux entreprises ne lui suffisent pas, il exige du gouvernement un nouveau cadeau de 100 milliards qu'il propose de financer… en taillant dans les « dépenses publiques » ! Nul doute qu'il profitera de l'oreille attentive du gouvernement. Ce dernier plaisait déjà beaucoup à L. Parisot qui déclarait à l'issue de la Conférence Sociale qu'elle avait « toujours soutenu l'approche de François Hollande sur toutes les questions, économiques et sociales ».
« Asphyxiées, plombées, ligotées, terrorisées « dit Gattaz, De qui parle- t-il ?des salarié(e) s de l'agro-alimentaire, de Michelin, ou d'ailleurs ? Non, il parle des entreprises !
Donnons-leur de l'air, libérons-les du capitalisme, de la logique des profits ! Rendons-les au peuple !