Que se passe t-il en Italie ?
L’Italie connaît une crise politique sans précédent. La situation des travailleurs et su peuple est très dure. Les salaires sont encore plus faibles qu’en France, les retraites viennent d’être réduites dans des proportions énormes, le chômage est l’un des plus importants d’Europe, 29% des jeunes sont sans emplois. La situation s’est aggravée en peu de temps et cela continue. Le peuple italien la subit de plein fouet.
Tous les partis politiques qui se sont succédés au gouvernement en sont responsables. Tous se comportent en serviteurs fidèles des grandes sociétés industrielles et financières qui dirigent le pays et, au-delà, le monde capitaliste. C’est ainsi que Mario Monti, l’ancien chef du gouvernement italien et Mario Draghi un autre dirigeant, jouent un rôle de premier plan dans la banque Goldman Sachs, une des toutes premières banques mondiales sinon la première. Lakshmi Mittal est devenu un de ses administrateurs en 2008. Mittal, Arcelor-Florange, vous voyez ?
Depuis des années, le peuple italien fait chaque jour l’expérience de ce que valent ces partis et leurs dirigeants une fois en place. Après la disparition du grand parti révolutionnaire qu’a été le Parti Communiste italien, après l’abandon de la lutte par ce grand syndicat que fut la C.G.I.L., le capitalisme a la voie libre en Italie. On connaît les résultats.
Aujourd’hui le seul but de tous ces partis, c’est d’obtenir l’appui, même restreint, même momentané de celles et ceux qui sont à la recherche d’un changement réel. Tous se disent contre le gouvernement en place mais jamais une seule de leurs critiques n’a mis en cause le système capitaliste qui est à la tête de ce pays. C’est grâce à eux tous sans aucune exception, que ce système continue de mettre en œuvre sa politique.
Rien d’étonnant si un aventurier comme Beppe Grillo a récupéré en mars dernier plus d’un quart des suffrages exprimés parmi lesquels un tiers de l’électorat dit de gauche. Rien d’étonnant non plus si sa « victoire » a été saluée officiellement dès le lendemain par les dirigeants de la banque… Goldman Sachs. Rien d’étonnant enfin si Marine Le Pen estime que le résultat de cette élection est « assez enthousiasmant pour les élections européennes ».
En France comme en Italie, le même genre de personnages et de partis politiques proposent « du neuf ». Les uns comme les autres sont au service du capital, tous se préparent à gouverner dans son seul intérêt.
Partout, le seul rempart c’est la lutte, une lutte puissante contre le capital et tous ceux déclarés ou camouflés qui sont à son service.