« Juifs français » ? N’est-ce pas une expression proche de la discrimination, porteuse d’un nouvel antisémitisme ? (par Jean Lévy)
« Juifs français » ? N’est-ce pas une expression proche de la discrimination, porteuse d’un nouvel antisémitisme ?
Depuis des semaines, les hommes politiques, du président de la République au Premier ministre, ainsi que les médias à leurs ordres, mènent soit-disant campagne contre l’antisémitisme et le racisme.
Est-ce bien sûr ?
On entend des personnalités à la radio et à la télé, comme ont lit dans les journaux, ces expressions répétées "les juifs", et plus précisément " les juifs français". Comme si ce qu’ils appellent "la communauté juive" constituait une entité particulière de citoyens différents des autres citoyens français.
Parle-t-on de la même manière de "catholiques français" ou de "protestants" français, visant monsieur "tout le monde", les Dupont, les Durand ou les Dupuis ?
En fait, le vocabulaire courant employé dans le champ politique sous le vocable "les juifs" ne vise pas les uniques adeptes de la religion juive : les agnostiques et les athées d’origine juive sont arbitrairement regroupés avec les fidèles qui fréquentent les synagogues, pour soit disant former un groupe à part, une communauté distincte de l’ensemble des Français.
Cette apparente sollicitude concernant ce qu’ils appellent "les juifs", encouragée par les ultras du judaïsme, les activistes du CRIF, l’Ambassade et le gouvernement d’Israël, conduit nombre de nos concitoyens à considérer comme normal la distinction entre "juifs", même qualifiés de Français, et Français tout court. Sans animosité d’abord, cette attitude conduit à créer au fil du temps une frontière entre les uns et les autres.
Que les politiciens PS, qui nous gouvernent, participent à cette ségrégation, s’explique par leur proximité avec le gouvernement d’Israël en matière de stratégie mondiale de l’impérialisme à domination US.
Cette politique, l’adhésion au sionisme, n’est-elle pas le copié-collé de l’idéologie fasciste et nazie faisant de la population d’origine juive une entité, un peuple à part ?
Déjà avant l’Occupation, la campagne antisémite de la droite et de l’extrême-droite de l’époque, ses médias de masse tels Gringoire, Je suis partout et l’Action française" dénonçaient les "Juifs qui menacent la France".
Nous les retrouverons aux premiers rangs de la Collaboration avec l’ennemi.
Et le cachet "Juif" apposé sur les papiers d’identité de la population d’origine juive et son recensement, mesures prises par le maréchal Pétain et son gouvernement, devançant même celles des autorités allemandes d’occupation.
Souvenons-nous : l’Occupant hitlérien comme les Français collaborateurs de Paris et de Vichy ont déployé une grande énergie pour tenter d’opposer "les Français" et les "Juifs". Rappelons-nous l’exposition à Paris "Le Juif et la France", et aussi les terribles affiches rouges ou jaunes annonçant les fusillades de "Juifs", et aussi de "Communistes", comme si ces assassinats programmés ne visaient pas les Français...
La politique actuelle du pouvoir et de ses médias édifie un fossé de fait , même garni de fleurs, entre "Français" et "Juifs français" ("Ils" ne disent pas "Français juifs", comme si l’origine pour eux était, non pas la citoyenneté mais la judéité, autrement dit d’origine extérieure à la France.
N’est-ce pas là une attitude grosse d’un renouveau de l’antisémitisme en France ?
La population d’origine juive, fuyant avant-guerre la terreur fasciste et s’établissant dans notre pays, voulait en priorité s’assimiler à la nation qu’ils croyaient de fraternité en exhortant dans cette perspective, leurs enfants à devenir les meilleurs élèves de l’école de la République.
N’était-ce pas là la meilleure attitude d’être considérés simplement comme des citoyens français.
Sans qualificatif.
Lu sur le site du Comité Valmy: