BRÉSIL : COUP D'ÉTAT institutionnel contre la Présidente Dilma ROUSSEFF
Brésil : cette bourgeoisie revancharde qui veut la peau de la gauche
Une majorité de députés a voté dimanche (17 avril 2016) en faveur de la destitution de la présidente de gauche, Dilma Rousseff. La balle est désormais dans le camp du Sénat. Les partisans de la cheffe de l’État promettent de poursuivre le bras de fer dans les rues.
Hier encore, les coups d’État en Amérique latine soulevaient, à juste titre, une vague d’indignation. Aujourd’hui, qu’en est-il ? Après le Honduras en 2009 et le Paraguay en 2012, voilà que le Brésil est à son tour le théâtre d’un putsch institutionnel aux motifs officiels plus qu’obscurs. La présidente Dilma Rousseff devait prononcer, hier, un discours très attendu après l’adoption dimanche par la Chambre des députés d’une procédure visant à la destituer. Il y a fort à parier que l’ancienne guérillera, qui a connu les geôles de la dictature militaire (1964-1985), ne renoncera pas à ses fonctions, en dépit de l’adversité. Les directions des formations politiques qui soutiennent le Parti des travailleurs (gauche) au pouvoir doivent se réunir cette semaine ainsi que les mouvements sociaux qui se sont mobilisés ces derniers mois en faveur de la démocratie.
Rien n’est encore écrit. La présidente Dilma Rousseff « luttera avec tous ceux qui défendent la démocratie au Brésil. Une personne qui croit en des causes va jusqu’au bout de cette lutte pour écrire dans l’histoire qu’elle ne s’est pas départie. Si elle est victime d’une action orchestrée, (…)
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Brésil: Dilma Rousseff dénonce une tentative de coup d'Etat
La présidente brésilienne Dilma Rousseff s'est déclarée indignée par le vote des députés en faveur de sa destitution dimanche 17 avril 2016 au soir.
Soutenue par plus de 55 millions d'électeurs lors de la présidentielle de 2010, Mme Rousseff a promis de se battre contre "une profonde injustice".
"Je ne me laisserai pas abattre, le combat ne fait que commencer. J'ai le courage, la force nécessaire pour affronter cette injustice", a-t-elle assuré.
Depuis plusieurs mois, l'opposition brésilienne cherche à obtenir la destitution de la présidente en fonction, soupçonnée d'avoir maquillé les comptes publics dans le but de minimiser l'ampleur de la crise économique et d'assurer sa réélection en 2014.
Mme Rousseff a rappelé que les tours de passe-passe budgétaires qui lui sont reprochés "ont été pratiqués par tous les présidents avant moi et ont été considérés légaux". Elle souligne qu'il ne pèse sur elle "aucune accusation d'enrichissement illicite" et qu'elle ne possède pas de "comptes à l'étranger".
Un vote à la majorité simple des sénateurs (41 sur 81), prévu en mai, suffirait à prononcer sa mise en accusation pour "crime de responsabilité" et à l'écarter du pouvoir pendant au maximum six mois en attendant le jugement final.
Mme Rousseff a rappelé son passé d'ex-guérillera marxiste torturée sous la dictature militaire: "Dans ma jeunesse j'ai affronté la dictature par conviction. J'affronte par conviction dans ma maturité un coup d'Etat, pas un coup d'Etat traditionnel (…) mais un coup d'Etat avec l'apparence d'un processus légal".
Dilma Rousseff occupe le poste de président brésilien depuis le 1er janvier 2011.
SOURCE:
BRÉSIL: LE BRÉSIL POURRAIT AVOIR LE PRÉSIDENT LE PLUS CORROMPU
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Suite à l'approbation de l'impeachment (de Dilma Rousseff), Eduardo Cunha pourrait devenir le président du Brésil pour au moins 90 jours. Cunha est le "grand paradoxe" du Brésil : il est impliqué dans l'opération Lava Jato, a 4 comptes secrets à la Banque Julius Bär de Genève en Suisse et apparaît dans les "Papiers de Panama" en tant que propriétaire de plusieurs sociétés offshore.
Agence Sputnik
Mais ce n'est pas tout. Selon le correspondant de Sputnik au Brésil Eduardo Sotos, celui qui est aussi président de la Chambre des Députés est impliqué dans une procédure au Conseil d'Ethique de cette Chambre pour en finir avec son mandat. Cependant, il a continué à faire traîner de telle manière qu'il semble que ce processus est destiné à l'échec.
Eduarto Sotos explique que bien que Cunha soit accusé, bien qu'on sache que c'est probablement l'homme politique le plus corrompu du Brésil, il a continué à ralentir les attaques contre lui et si tout continue comme il semble, il pourrait même en venir à assumer la présidence du Gouvernement temporairement pendant 90jours.
Comment cela serait-il possible? Si l'impeachment de Dilma Rousseff devient effectif, Michel Temer devrait assumer la présidence mais le Tribunal Suprême brésilien a ordonné l'ouverture d'un processus d'impeachment contre Temer identique à celui de Rousseff entendu qu'étant le vice-président, il avait signé exactement les mêmes décrets que Rousseff et par conséquent a aussi commis un délit fiscal.
Par conséquent, dans ce cas, si on applique l'impeachment à Rousseff, on finira par applique l'impeachment à Temer, ce qui débouchera sur l'ascension d'Eduardo Cunha à la présidence du Brésil au moins pendant 90 jours.
La 28° phase de l'opération Lava Jato démontre qu'il y a des paiements de pots de vin à plusieurs députés pour déclarer dans les commissions quelque chose qui se serait déduit des votes à la Chambre des Députés. ainsi, au Brésil, on a déjà parlé du fait qu'il y a beaucoup de mallettes qui voyagent vers Brasilia
Eduardo Sotos explique qu'au Brésil, il y a une très grande volatilité politique même dans les partis qui ont des secteurs en faveur de Rousseff et d'autres contre. Il en résulte qu'à quelques jours du vote sur l'impeachment, il est impossible de pressentir son résultat.
Enfin, le correspondant de Spoutnik signale que face à d'hypothétiques élections, l'ex président Luis Inacio Lula Da Silva a de fortes chances de revenir au fauteuil présidentiel.
Source en espagnol:
Resumen Latinoamericano y del Tercer Mundo 17 avril 2016
SOURCE: