PRÉSIDENTIELLE : Et si l’oligarchie choisissait MACRON pour liquider « en douceur » ce qui reste de nos conquêtes sociales
Emmanuel Macron n’est pas encore officiellement candidat à la présidentielle, mais ses troupes se renforcent de jour en jour…. Cette semaine, c’est Bernard Mourad, l’ancien bras droit de Patrick Drahi, le grand patron du groupe Altice, qui l’a rejoint comme « Conseiller spécial »… Natasha Koenigsberg
Bernard Mourad et Emmanuel Macron se connaissent de longue date. Le fait que le premier rejoigne l’état-major de campagne du second n’est donc en soit, pas extraordinairement étonnant. Seulement voilà : Bernard Mourad était jusqu’ici le patron du pôle média du groupe de Patrick Drahi… Patrick Drahi, c’est en effet SFR Numéricable, mais aussi L’Express, Libération, et depuis peu, BFMTV et RMC, entre autres ! Or, BFM TV fait la pluie et le beau temps dans l’information en continu, caracolant en tête des audiences des chaînes d’info. Quant à RMC, la station pèse tout de même la moitié de RTL, la première radio de France ; les interviews de Jean-Jacques Bourdin le matin ont pesé lourd dans la précédente campagne présidentielle, ridiculisant les uns, déstabilisant les autres. Voir l’ancien patron d’un groupe de médias aussi puissant avec des quotidiens, des magazines, une chaîne d’information en continu leader et une grande radio, rejoindre l’équipe de campagne d’un candidat présumé à l’élection présidentielle n’est donc pas du tout anodin…
Qui plus est, on a du mal à imaginer que ce départ d’une situation confortable, avec un poste à responsabilités, en vue, très bien rémunéré, se soit fait contre l’avis et sans l’accord de Patrick Drahi… Autrement dit, Patrick Drahi, dont la fortune personnelle dépasse celle de Xaviel Niel ou même de Vincent Bolloré, qui détiennent eux aussi des groupes de médias, pourrait avoir choisi de soutenir la candidature d’Emmanuel Macron, en lui déléguant son bras droit…
Dans les milieux entrepreneuriaux, même, au MEDEF, ou dans d’autres petits syndicats patronaux, la perspective de voir Emmanuel Macron se présenter à la présidentielle est accueillie plus que favorablement.
Certains patrons s’imaginent que seul le jeune loup de la politique française, de gauche, mais économiquement libéral, est capable d’engager les réformes dont la France a besoin pour relancer son industrie, modifier profondément son droit du travail, et surtout, surtout, remettre à plat sa fiscalité et le financement de la protection sociale…
La surexposition médiatique d’Emmanuel Macron dans les médias, et en particulier, dans l’Express et sur BFMTV depuis des mois trouve désormais une explication rationnelle… Pas sûr que ses adversaires ne lui feront de cadeau demain, maintenant que le ralliement de Mourad / Drahi à la candidature Macron est connu… Le Conseil supérieur de l’audiovisuel s’attend à recevoir pas mal de lettres de réclamations des candidats à la présidentielle dans les prochains mois.
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