Face au docteur Fillon qui veut, entre autres, amputer la Sécu et les patients au profit des assurances privées [par Jean LÉVY]
François Fillon veut légiférer selon les vœux de l'ancien n°2 du MEDEF, Denis Kessler, qui voulait « détricoter le programme du Conseil National de la Résistance ».
Ainsi, les choses sont claires, ce candidat de la droite (que le PS appelle « républicaine » et pour qui il faisait voter aux dernières « régionales »), estime le temps venu de mettre à bas toutes les conquêtes sociales. Cet ex-collaborateur de Nicolas Sarkozy, l'un des candidats de l'oligarchie financière, n’y va pas du dos de la cuillère.
Car au-delà de la santé publique, il veut faire travailler plus pour gagner moins, faire disparaître ce qui reste encore du Code du Travail et permettre souverainement à tous les patrons de dicter leurs lois aux salariés. Et tout cela, et bien d'autres choses, en moins de trois mois après son éventuelle élection à l'Elysée !
Et d'en faire son programme comme l'ogre qui dirait « Venez à moi les petits enfants…
Si ce rôle de matamore est aujourd'hui possible, c'est que le PS et ses dirigeants ont ouvert la boite à pandore durant ces dernières années, ouvrant les brèches dans ce que l'oligarchie et ses structures européennes considèrent comme les derniers obstacles à la libre circulation des capitaux, des hommes et des marchandises : les droits des travailleurs, la sécurité et la protection sociales, celle de l'emploi, toutes lois qui limitent encore la voracité du Capital de s'exercer pleinement.
Eh oui, le PS, Hollande, Valls et Cie ont tracé le sillon, que d'autres avec François Fillon, comptent emprunter et creuser davantage. A l'image des Daladier et Reynaud, les derniers chefs des gouvernements de la Troisième République, ont ouvert le chemin du pouvoir à Philippe Pétain.
La droite « républicaine » jette le masque. Mais aussi, tous ceux qui se croient « en marche », comme Macron, vers le pouvoir. Les dirigeants « socialistes » ne sont pas en « état d'exception » : ils voudraient bien garder l'Elysée. Face aux monstres qu'ils ont enfantés, ils sonnent le clairon au nom des libertés. Ils nous disent déjà : « Avec eux, c'est nous en pire ! »...
Ce coup-là, ils nous l'ont déjà fait.
C'est dans une autre voie qu'il faut chercher pour s'unir et se rassembler et trancher avec le passé.
Jean Lévy
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