Fidel CASTRO, commandant en chef, le leader de la Révolution cubaine, est mort à La Havane
Fidel, commandant en chef, le leader de la Révolution cubaine, notre Fidel, est mort à La Havane vendredi à 22h29. Cuba le pleure, mais aussi apprécie l'avoir eu pendant 90 ans, car avec lui l’île et la Révolution sont devenus un lieu sur la carte de ce monde. Vous nous manquerez, commandant, et nous allons toujours envie de défendre cette révolution que vous avez mis en place avec les pauvres dans votre pays.
Mots du président Raul Castro : “Aujourd’hui, 25 Novembre à 10h29 dans la nuit est mort le commandant en chef de la Révolution cubaine Fidel Castro Ruz Conformément à la volonté expresse du camarade Fidel, sa dépouille sera incinéré. les premières heures du matin du samedi 26, le comité d’organisation des funérailles, nos gens fournissent des informations détaillées sur l’organisation d’hommage posthume imposé le fondateur de la révolution cubaine. Toujours jusqu’à la victoire! ” »
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Fidel Castro est mort
L’histoire retiendra qu’il fut l’un des géants politiques du XXe siècle, et que la faune de tous les anticastristes est bien petite à côté de ce colosse. Son combat a permis l’avènement d’une Amérique latine nouvelle. De son vivant, Fidel était déjà entré dans l’histoire. L’Amérique latine perd un Libérateur, un référent, une légende.
26 novembre 2016
Je pleure. Pour mesurer la dimension du personnage, il faut le contextualiser. Cuba est une petite île ; elle n’est pas un morceau de l’ex-empire soviétique qui s’acharne à survivre sous les tropiques. Les Etats-Unis sont intervenus plus de 190 fois en Amérique du sud, une seule expédition a échoué, celle de 1961 à Cuba. L’invasion mercenaire de la Baie des Cochons, pour tenter de renverser Fidel Castro. Les archives de la CIA l’attestent : Fidel a été victime de plus de 600 tentatives d’assassinat de la part des Etats-Unis. Pendant 50 ans, il leur a tenu la tête haute.
Fidel est le libérateur, l’émancipateur, le fédérateur, il a permis l’affirmation d’une nation. Le castrisme naît d’une revendication d’indépendance nationale ; la Révolution a été le fruit d’une histoire nationale. Fidel a en quelque sorte inventé Cuba. Il est donc historiquement le fondateur, le ciment, il porte une légitimité historique que nul ne lui conteste.
Il y a eu Cuba, c’est vrai, forte personnalisation du pouvoir, résultat du charisme de cet homme exceptionnel, et du rôle qu’il a joué dans le processus historique, de sa relation directe avec le peuple, de l’agression permanente des Etats-Unis.
Cuba a inventé des structures de « pouvoir populaire », A Cuba, le parti unique est le produit de la Révolution, d’un processus long et conflictuel de la fusion des trois organisations révolutionnaires. A Cuba, c’est la Révolution qui a fait le parti, et non l’inverse.
S’il y a des hommes qui jouent des rôles irremplaçables, dans des processus historiques donnés, Fidel Castro est de ceux-là.
L’histoire retiendra qu’il fut l’un des géants politiques du XXe siècle, et que la faune de tous les anticastristes est bien petite à côté de ce colosse. Son combat a permis l’avènement d’une Amérique latine nouvelle. De son vivant, Fidel était déjà entré dans l’histoire. L’Amérique latine perd un Libérateur, un référent, une légende.
¡Hasta la victoria siempre, Comandante Fidel !
Faites une pause.
Jean Ortiz
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Fidel Castro : « Décris-moi le bocage vendéen »
Il était un peu plus de minuit ce 31 décembre et nous venions de terminer le repas de réveillon. Il y avait là Carlos Rafaël Rodriguez, le brillant ministre cubain des Affaires étrangères, Georges Marchais, sa femme Liliane et leur fils, ma première femme Nicole et mes enfants. Soudain, Fidel Castro surgit dans la pièce et dit : « Préparez vos affaires, nous partons en mer. » Alors que tous les présents se précipitaient dans les chambres, Fidel me pris à part et me dit : « En attendant leur retour, décris moi le bocage vendéen. » Stupéfait, je me lance dans un discours sur la révolution française, les chouans… Fidel m’arrête et me dit : « tout cela, je le sais. Je suis en train de lire un ouvrage sur la Révolution française. Ce que je veux c’est que tu m’aides à visualiser le bocage. » J’aurai dû lui dire simplement que je ne connaissais pas la région. Il s’en est rendu compte.
Une nuit avec Fidel
Une interview de Fidel Castro relève du parcours du combattant. En ce début de soirée du mois de février 1989, Roland Leroy accompagné de sa femme Danièle, reporter-photographe de l’occasion, la correspondante de « l’Humanité » à Cuba, Maïté Pinero et moi attendions le signal. « C’est pour ce soir », nous avait-on dit. A 21h, le départ était annoncé. La rencontre a duré la nuit entière. L’entretien a commencé par un échange personnel entre Roland Leroy et Fidel Castro. Puis les magnétophones ont tourné jusqu’à 23h. C’est alors qu’un des assistants du Président s’approche et dit à Fidel : - « La délégation mozambicaine conduite par le ministre des Affaires étrangères quitte La Havane demain matin très tôt ».
- « Fais les venir tout de suite », lui dit Fidel.
- « Mais ils sont couchés », s’inquiète l’assistant ».
Nous avons vu arriver les Mozambicains les cheveux hirsutes. Fidel Castro flanqué de Roland Leroy sont partis les rejoindre. Pendant ce temps avec Daniele nous avons posé derrière le bureau de Fidel.
Une bonne heure plus tard,
l’interview a repris. Puis, Fidel nous a raccompagnés. Il était 5h et le soleil se levait sur la capitale cubaine.
José Fort
(extraits de mon livre " Trente ans d'Humanité", Editions Arcane 17)
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