La mémoire de la COMMUNE DE PARIS ou l’histoire écrite par les vainqueurs
Alors qu’on commémore cette semaine le 146e anniversaire de la Semaine sanglante, qui a vu les troupes réactionnaires de Versailles écraser dans le sang la révolution sociale parisienne, l’hostilité des puissants à l’égard de la Commune semble perdurer. Absence relative dans les manuels scolaires, publications grand public à charge, 1871 semble susciter toujours autant de rancoeur chez certains. En témoigne le lamentable article de Yann Moix récemment paru dans Marianne.
Juillet 1870, la France déclare la guerre à la Prusse. En moins de deux mois, les troupes françaises sont mises en déroute, Napoléon III est capturé à Sedan le 2 septembre, la république est proclamée le 4 à l’Hôtel de Ville de Paris. Après une résistance de quelques mois, l’armistice est signé le 28 janvier 1871. Le 8 février, les élections législatives donnent à la France une majorité monarchiste favorable à la paix. Paris, majoritairement favorable à la poursuite de la guerre, a élu des républicains radicaux, à l’instar de Giuseppe Garibaldi et Louis Blanc. La défense de la paix est vite identifiée à une velléité de restauration monarchique, et patriotisme et républicanisme se confondent en grande partie au sein de la population parisienne. En mars, le nouveau chef du pouvoir exécutif, Adolphe Thiers, décide du déménagement de l’Assemblée de Paris à Versailles. Le 18 mars, il ordonne une opération militaire dans le but de récupérer les canons de la Butte Montmartre, aux mains de la garde nationale. La population parisienne s’y oppose et les soldats du 88e régiment de ligne refusent d’obéir aux ordres et de tirer sur la foule : c’est le début de l’insurrection, Thiers ordonne le repli général sur Versailles. Le 28 mars, la Commune de Paris est proclamée. En l’espace de deux mois, elle tente d’instaurer la république sociale chère aux révolutionnaires de 1848 : peine perdue, elle est écrasée dans le sang lors de la Semaine sanglante, du 21 au 28 mai 1871. Immédiatement victime d’une légende noire, la Commune voit son héritage sali par la propagande versaillaise qui perdure encore aujourd’hui.
Le discours anti-communard : une hostilité vieille de plus d’un siècle
Dans une lettre à Emmanuel Macron, parue dans le Marianne du 19 mai, Yann Moix conjure le président nouvellement élu de « n’avoir point peur de la rue » et d’appliquer son programme quoi qu’il en coûte. Les opposants et autres manifestants, explique-t-il, ne sont qu’une infime minorité prenant en otage la majorité du peuple français qui, bien entendu, souhaite l’application du programme d’En Marche! . Moix se livre alors à une savoureuse analogie historique, rappelant que « sous la Commune, l’immense majorité des Parisiens était prise en otage par la folie rouge. »
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