APRÈS LE 1er TOUR des LÉGISLATIVES, il est encore temps de RÉAGIR [par Jean Lévy]
Pour imposer sa politique de casse sociale et démocratique, soutenu par moins de 16% des électeurs, le parti de Macron vise à dominer l'Assemblée Nationale avec plus de 75% des députés ...Il est encore temps de réagir
Vers une Chambre introuvable ?
Ainsi le parti de l'ex-associé-gérant de la banque Rothschild compte, comme prévu par l'oligarchie financière, dominer non seulement l'Assemblée, mais la France entière. Mais cette captation n'est approuvée que par le tiers des voix de la moitié des citoyens ! Plus d'un électeur sur deux en s'abstenant ce dimanche s'est prononcé contre ce scénario préparé de longue date pour arrimer notre pays encore plus étroitement dans l'Europe du capital. Et parmi les votants, les votes France Insoumise et Front national ont dit non à la République en Marche vers la Macronie.
Mais le film n'est pas terminé : il reste une séquence à jouer.
Dans une semaine, on remet ça.
Mais, dès à présent, pour comprendre ce qui s'est passé hier, résumons les chapitres précédents.
Comment en sommes-nous arrivé-là ?
La véritable histoire du macronisme, "canempechepasnicolas" l'avait livrée à ses lecteurs dès avant le premier tour des législatives. Disons même que durant l'été 2016, notre blog avait annoncé "l'opération Macron" dès le départ de celui-ci du gouvernement Hollande-Valls, et mis en garde vis-à-vis du danger que l'ex-associé gérant de la banque Rothschild représentait pour la France et son peuple. Peu de gens à l'époque y croyait. Et pourtant, la mécanique bien huilée de "l'opération Macron" s'est mise en marche, commanditée par l'oligarchie financière.
Celle-ci ne supportait plus les lenteurs de la machine parlementaire, les aléas de la contestation démocratique : il lui fallait aller vite pour substituer à notre système politique une dictature de fait, afin d'imposer dans l’urgence les objectifs du monde financier, relayés par l'Union européenne. En premier lieu, débarrasser notre législation des obstacles juridiques qui limitent encore les profits des grands groupes multinationaux, tel le code du travail, la dernière digue de protection du mouvement ouvrier.
Le MEDEF en France, Business Europe à Bruxelles, avaient besoin d'une rupture avec l'ordre ancien. Le pouvoir UMPS, tel qu'il était pratiqué par alternance et usé jusqu'à la corde, n'était plus à même de répondre aux besoins immédiats du capital. Il fallait à celui-ci un exécutif à l'abri des aléas parlementaires et une chambre d'enregistrement au garde-à-vous. D'où la promotion d'une force qualifiée de 'nouvelle' susceptible de porter à l'Elysée un homme neuf, soutenu par un 'parti du président' aux ordres, pour gérer au mieux la politique voulue par l'oligarchie.
Tel était le but du lancement commercial du mouvement "En Marche", devenu "La République En Marche". On connaît la suite : le PS et Les Républicains, dragués par Macron pour constituer une apparence de légalité, appuyés par une armée de godillots, présentés comme les "représentants de la société civile". En fait la banque Rothschild et les multinationales directement aux commandes pour exécuter dans l'urgence les plans du patronat européen.
L'appétit de pouvoir de nombre parlementaires PS et LR, ralliés ouvertement au nouveau chef, dès avant les élections, a donné à l’opération Macron l'apparence de la légalité.
Reste à savoir si les 51% des Français désabusés qui sont restés chez eux, pour ne pas prêter la main à cette comédie, laisseront 15% des électeurs enterrer ce qui reste de libertés et de droits dans notre pays.
Dans cette courte semaine qui nous sépare du deuxième tour, "canempechepasnicolas" appelle les citoyens attachés à la justice sociale et aux libertés fondamentales de se mobiliser pour s'opposer frontalement au nouveau pouvoir minoritaire qui se met en place.
Il faut redoubler d'efforts pour réduire au minimum ses soutiens dans la future Assemblée nationale, qui sera élue dimanche 18 juin, en votant et faisant voter pour les candidats de la France Insoumise et du Front national (là où ils se maintiennent), qui seront les plus à même de battre les candidats de La République En Marche, ou qui sont prêts à se rallier à Emmanuel Macron et à sa politique.
C'est une dramatique erreur de croire au "danger fasciste" que représenteraient Marine Le Pen et le FN. Ce sont les tenants du pouvoir oligarchique, ses politiques et ses médias, qui ont mis en scène ce danger imaginaire pour mieux assurer le succès de leur entreprise. Comme durant la Résistance, disons avec Louis Aragon :
"Quand les blés sont sous la grêle
"Fou qui fait le délicat
"Fou qui songe à ses querelles
"Au cœur du commun combat"
J.L.
SOURCE :