LÉGISLATIVES SECOND TOUR : France Insoumise, PCF : rassemblons-nous sans barguigner !
Le premier tour des élections législatives a une apparence : celle d’un raz-de-marée du parti de Macron tenant de l’ultralibéralisme et des recettes de l’Union Européenne. Mais elle a une réalité : celle de bureaux de vote désertés par les jeunes et celles et ceux qui sont le plus victimes des politiques néo-libérales : chômeurs, précaires, ouvriers, employés...
On peut expliquer les causes de cette abstention massive et historique en mettant en cause les institutions de la Vème République, notamment cette présidentielle qui écrase tout.
On peut également dénoncer le véritable lavage de cerveaux pratiqué par les principaux médias à travers des sondages accréditant l'idée que les jeux étaient faits et que Macron aurait,de toute façon, une large majorité.
On notera, par ailleurs, qu'aucune chaîne de télévision n'a jugé bon d'organiser, à une heure de grande écoute, un débat autour de l'enjeu des législatives.
C'est ainsi que plus de la moitié des électeurs ne se sont pas rendu aux urnes avec le résultat que l'on sait, scrutin majoritaire aidant : le parti du président de la République en passe de devenir quasiment le parti unique à l'Assemblée Nationale.
De la gauche de l'hémicycle, les députés "France Insoumise" et PCF risquent de passer sur les bancs des non-inscrits ce qui réduirait considérablement leurs moyens d'interventions dans les débats.
Il s'agit, en effet, de rassembler nos forces, au Parlement et ailleurs, et d'utiliser tous les moyens à notre disposition pour faire échec aux projets mortifères de Macron notamment en matière de droits au travail, à la santé, à la retraite et sur la fiscalité.
C'est pourquoi, un sursaut populaire est indispensable le 18 juin pour éviter ce scénario catastrophe : les électeurs de Jean-Luc Mélenchon au 1er tour de la présidentielle se rassemblant autour de la candidature FI ou PCF sans barguigner selon la situation locale.
Bien sûr, il y a sans doute des rancœurs et des querelles à apaiser.
Mais à chaque jour suffit sa peine, il sera temps ensuite d'engager une réflexion et des débats sur l'avenir des forces progressistes et sur les moyens à mettre en œuvre pour leur assurer un rayonnement au niveau des besoins de celles et ceux qui subissent de plein fouet la politique antinationale et antipopulaire des gouvernements qui se succèdent au pouvoir depuis des années.
Nous savons, en effet, que celui d'Édouard Philippe en est le digne héritier dans sa mission d'enfin rassembler sous une même bannière, celle de "La République en marche", le personnel politique, de "gauche" et de droite qui nous fait la vie infernale depuis plusieurs décennies et qui veut taper plus fort encore !
El Diablo