SEITA Riom (Puy-de-Dôme) : BLOCAGE de l'usine pour la création d'une SCOP !
A Riom, les salariés de la Seita veulent monter une SCOP
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Les salariés de la Seita restent mobilisés et se rassemblent devant l’usine de Riom pour maintenir la pression sur la direction. Une partie des salariés porte un projet de Scop qui permettrait de sauver près de 180 emplois.
A Riom, les salariés de la Seita ne veulent pas baisser les bras. Ils étaient plus de 130 lundi 29 mai rassemblés devant l’usine. Ils sont déçus par les primes de départs proposées par la direction dans le cadre du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).
« Nous sommes en colère et dépités, nous ne sommes pas satisfaits de la tournure des événements », explique Hubert Routhe du syndicat UNSA. Les salariés veulent montrer à leur direction qu’ils maintiennent la pression. Il ajoute : « On veut une sortie honorable, dans la conjoncture actuelle c’est très compliqué. Le taux de chômage est monstrueux, le bassin d’emploi à Riom est sinistré, la direction ne met pas les moyens pour nous permettre de rebondir ».
Un projet de Scop pour sauver 180 emplois
Ludovic Gotiaux, délégué syndical CGT, renchérit : « le groupe gagne beaucoup d’argent, il peut faire plus. On veut réinvestir cet argent dans une Scop ». Une partie des salariés ainsi que les élus CGT et Unsa travaillent sur un projet de Scop qui pourrait sauver près de 180 emplois. Pour rappel, 239 emplois sont menacés par la fermeture de l’usine.
Les salariés de la Seita ont bénéficié de l’aide d’experts-comptables et du président des Scop d’Auvergne. Ludovic Gotiaux, explique qu’à ce stade il ne peut pas dévoiler plus de détails mais le projet de SCOP a été déposé en tant que repreneur et serait « viable » selon lui.
Un comité de reprise aura lieu ce jeudi 1er juin avec les représentants syndicaux de la Seita, des experts et des élus politiques de la région pour discuter de ce projet de Scop.
« on est tous solidaires »
En attendant, les salariés de la Seita vont se rassembler devant leur usine tous les jours. Une façon pour eux de se serrer les coudes et de se donner du courage.
«On veut se retrouver chaque jour, dans le calme, pour montrer notre présence. Moi personnellement, j’ai besoin de voir mes copains. Cela fait 20 ans que l’on bosse ensemble, on est tous solidaires » raconte Ludovic Gotiaux.
Seita / Riom : on n’en parle pas, parce que c’est tabac ?
lemondedutabac.com – 31.05.2017
Nous avons relaté les événements graves qui se sont déroulés sur le site de la fabrique tabac Seita de Riom en cours de fermeture, la semaine dernière.
Situation bloquée pour certains salariés ; coups de feu ; incendie ; condamnation à la prison ferme ; fermeture administrative : autant d’éléments qui font que l’on devrait en parler dans tous les médias. De quoi amener du piment à l’actualité de la campagne électorale.
Mais de Riom – en dehors de la presse régionale – peu ou pas de mentions sur la grande scène médiatique, balayée heure après heure par les caméras de l’information continue.
Et donc mutisme des politiques. C’est parce que c’est « tabac », que l’on n’en parle pas ?
Seita : blocage de l'usine de Riom
lesechos.fr – 24.05.2017
Alors que les négociation sur le plan social se tenaient mardi à Paris entre la direction et les syndicats, les salariés de l'usine Seita-Imperial Tobacco, à Riom (Puy-de-Dôme), poursuivaient le blocage du site. Face à la fermeture de l'établissement, ils proposent la création d'une SCOP, avec la reprise de 180 salariés sur 239.
L'aide du ministre Bruno Le Maire sollicitée pour la Seita de Riom
lamontagne.fr – 29.05.2017
La députée de la circonscription de Riom, Christine Pirès-Beaune, a écrit au nouveau ministre de l’Économie, Bruno Le Maire pour lui demander de l'aide pour les 239 employés de la Seita
La députée de la circonscription de Riom, Christine Pirès-Beaune, a écrit au nouveau ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, à propos de la fermeture de la Seita et du licenciement des 239 employés. Cette lettre intervient après qu’un salarié et représentant syndical a tiré au fusil de chasse sur le PC sécurité de la société alors que les négociations du PSE sont en cours.
La députée écrit donc : « Je sollicite l’appui de votre gouvernement pour mobiliser tous les moyens à votre disposition pour obtenir une issue qui soit la plus acceptable possible pour les salariés concernés. Leurs revendications me semblent d’autant plus défendables que le groupe Imperial Tobacco affiche des résultats financiers tout à fait confortables ».
L’élue souligne également la volonté d’augmenter les profits en délocalisant la production en Pologne et le mépris de la Seita lors du comité technique de suivi. Elle demande le classement en zone AFR afin de bénéficier d’aides supplémentaires pour faciliter la redynamisation du site dans le cadre d’une reprise.
Riom : les salariés de la Seita bloquent l’usine
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Les salariés de l’usine Seita – Impérial Tobacco de Riom bloquent l’usine pour faire pression sur la négociation du plan social. Pour sauver leurs emplois, ils proposent la création d’une SCOP.
L’usine d’Impérial Tobacco à Riom, autrefois dans le giron de la Seita est à l’arrêt depuis un mois et depuis le lundi 22 mai, tous les accès sont bloqués, il n’y a plus aucune entrée ou sortie de produits. Les salariés veulent peser sur les négociations du plan social qui découle de la décision de fermeture de l’établissement alors qu’une réunion sera organisée ce mardi après-midi à Paris entre direction et syndicats.
"Ils nous proposent 1,5 (mois) par année d’ancienneté" explique devant le barrage de palettes en feu Ludovic Gotiaux, délégué syndical CGT "et nous on voudrait qu’ils nous donnent une base de 50 000 euros plus 1,1 (mois) par année d’ancienneté ; ce qui fait que ça ferait un peu pour tout le monde, à savoir que les gens qui n’ont pas d’ancienneté et ceux qui ont 10 ans d’ancienneté à la sortie touchent la même chose, ce qui nous donne un minimum de 40 000".
Dernières propositions de la direction en fin de journée : 40 000 euros d'indemnité de licenciement pour tous plus un mois de salaire par année d'ancienneté. La possibilité d'un départ en pré-retraite jusqu'à 10 ans avant l'âge légal et une enveloppe de formation de 8 à 15 000 euros par salarié. Un CCE doit se réunir mardi prochain.
De l’argent qui pourrait être investi dans une SCOP, une société coopérative qui continuerait à fabriquer des cigarettes à partir de tabac français. Le projet a été présenté la semaine dernière aux salariés puis aux élus. Il sera mis sur la table dès ce mardi après-midi.
"Si on reprend en baissant les marges de 30% on arriverait à sortir 20% de marge pour travailler pour que l’amorçage de notre SCOP voit le jour et continue à vivre" explique un autre délégué syndical CGT Fabrice Faitout.
L’usine abriterait 5 lignes de productions au lieu de 13 et permettrait de reprendre 180 salariés sur 239. La direction dit vouloir demander l’évacuation du site car la sécurité ne serait plus assurée.
Les salariés de la Seita bloquent leur usine de Riom et rêvent d’une cigarette Made In France
cyberbougnat.net – 24.05.2017
Les salariés de la Seita – Impérial Tobacco de Riom mettent la pression alors que les négociations du plan social ont débuté. Ils rêvent maintenant de lancer une cigarette 100% française en relançant leur entreprise via une Scop.
Depuis lundi les salariés de la Seita bloquent l’accès de l’usine de Riom et le bureau de dépannage des buralistes d’Auvergne, du Limousin et du Centre. Ils veulent ainsi peser sur les négociations du plan social qui se tiennent ce mardi après-midi à Paris.
Les pneus flambent devant l’entrée de l’usine. Un peu de musique vient égayer le tableau. Mais l’heure n’est pas à la fête. Ludovic Gotiaux, délégué syndical CGT, nous rappelle que 239 emplois sont menacés sur le site :
« On bloque l’usine pour qu’il n’y ait pas un paquet de cigarette qui sorte. Ici c’est un site de dépannage pour les buralistes. Comme ils ne veulent pas beaucoup de stock, ils viennent se servir sur le site de Riom. En bloquant le site, en fin de compte on fait perdre de l’argent à Imperial Tobacco. Même si on sait qu’on touche les buralistes, on perd notre emploi, on n’a plus rien à perdre… »
Les salariés sont décidés à poursuivre leur blocage toute la semaine. Ce mardi, des négociations sont en cours à Paris, à propos des primes de licenciement. « On compte mettre la pression pour récupérer le plus d’argent possible » explique Ludovic Gotiaux. Il poursuit : « L’objectif ça serait de toucher de bonnes primes de licenciement par ce que nous avons un projet de Scop et on pourrait réinvestir nos primes dans le projet. »
Un projet de Scop pour de la cigarette 100% Made in France
Les salariés ont en effet préparé un projet alternatif de cigarette 100 % française. Un projet qui rappelle le combat des Fralib dans le thé. Ils espèrent que le groupe Imperial Tobacco leur cèdera pour un euro symbolique les bâtiments et les machines. Avec ce plan, 180 emplois seraient sauvés. Une vingtaine de salariés ont déjà trouvé du travail ailleurs et une trentaine seront en pré-retraite. Pour que ce projet de Scop, ils attendent aussi des soutiens politiques. Ludovic Gotiaux enchaîne :
« On attend des nouvelles de notre nouveau président. On a le soutien des élus locaux. Par contre, on n’a pas de nouvelles de Laurent Wauquiez… »
Le projet de Scop a donné un peu de baume au coeur des salariés. Ils sont plus que jamais motivés à défendre leurs droits pour espérer porter leur plan alternatif. Les négociations prendront fin le 7 juillet prochain.
À Riom, les Seita maintiennent la pression sur la direction
lamontagne.fr – 25.05.2017
Depuis lundi et jusqu'à la fin de la semaine, les employés de la Seita, à Riom (Puy-de-Dôme), bloquent l’usine et le bureau de dépannage où se fournissent les débitants d’Auvergne, du Centre et du Limousin.
Mardi après-midi, à Paris, les primes de départ des 239 salariés étaient négociées dans le cadre du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). La direction a proposé aux représentants du personnel une indemnité de licenciement de 40.000 € par personne, accompagnée d’un mois de salaire par année d’ancienneté. Elle propose également un dispositif de préretraite dix ans avant l’âge légal de départ et dégage une enveloppe formation de 8.500 € à 15.500 € par personne et selon le projet, et enfin entre dix sept et vingt deux mois de congé de reclassement.
Les salariés pas satisfaits des propositions de la direction
Insuffisant pour Ludovic Gotiaux, délégué CGT : « Ils donnent des milliards aux actionnaires, ils peuvent faire plus. Nous réclamons 50.000 euros de prime et 1,1 mois de salaire par année d’ancienneté. Pour la direction cela représente un budget équivalent à ce qui avait été proposé pour le site de Nantes lors du PSE.
Les employés pourraient le réinvestir dans la future Scop (Société coopérative et participative) ».
Mardi après-midi, un représentant syndical de la Seita a tiré au fusil de chasse sur le local de sécurité de l’entreprise. Rapidement interpellé, il était toujours en garde à vue, mercredi. Le local a ensuite été incendié dans la nuit de mardi à mercredi.« C’est monté en pression parce que les négociations n’avancent pas. La direction impose ses décisions. On est pris pour des moins que rien, expliquent des salariés. C’était dans le feu de l’action, la cocotte-minute a explosé ».
Les prochaines négociations devraient avoir lieu dans deux semaines. En attendant, les salariés réfléchissent à d'autres actions pour maintenir la pression.
Les salariés de la Seita de Riom bloquent à nouveau leur usine
france3-regions.francetvinfo.
Les salariés de la Seita de Riom sont en grève pour peser sur les négociations qui ont lieu demain mardi avec Imperial Tobacco qui a annoncé fin 2016 la fermeture de leur usine. Et pour se faire entendre ils bloquent pour la première fois le magasin de dépannage des buralistes de la région.
Fin novembre 2016 Imperial Tobacco annonce la fermeture de l’usine de Riom, dernière fabrique de cigarettes en France continentale et la suppression de 239 postes. Les salariés se mobilisent et dénoncent le transfert de la production en Pologne.
Depuis ce lundi matin 6h ils bloquent une nouvelle fois l’accès de l’usine riomoise. Ils entendent peser sur les négociations qui ont lieu demain mardi à Paris entre l’intersyndicale et Imperial Tobacco sur le montant des primes de départ.
"Tous les ouvriers, tous les conducteurs de machines sont mobilisés" explique Ludovic Gotiaux, délégué CGT
Et pour se faire entendre ils ont décidé de bloquer pour la première fois le dépannage des buralistes. L’usine de Riom abrite un effet un magasin proposant l'ensemble des marques de cigarettes où peuvent s’approvisionner les buralistes de la région. En temps normal ils sont une trentaine par jour à se dépanner ainsi. Mais aujourd’hui malgré la gêne occasionnée Isabelle Marette, la présidente de la chambre syndicale des buralistes, qui représente la quasi-totalité des 339 buralistes auvergnats, « soutient le combat des salariés de la Seita »
Les négociations du PSE, plan de sauvegarde de l'emploi, doivent se terminer le 7 juillet.
Les Seita bloquent l'usine et l'accès aux cigarettes pour les buralistes de la région
lamontagne.fr – 22.05.2017
Les salariés de la Seita de Riom sont en grève et bloquent l'usine et le bureau de dépannage pour les buralistes d'Auvergne, du Limousin et du Centre. Ils veulent peser sur les négociations du plan social qui auront lieu demain mardi, à Paris, sur les primes de départ.
Demain mardi, à Paris, les négociations ont lieu entre lmperial Tobacco, dont la Seita est une filiale, et l'intersyndicale sur les primes de départ dans le cadre du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), qui concerne les 239 salariés. Son terme : le 7 juillet.
Pour peser sur les négociations, les salariés sont en grève depuis ce lundi matin et bloquent l'usine pour deux jours au moins. Devant la Seita, les agents de maîtrise sont aux côtés des ouvriers : "Le plan social concerne tous les salariés, il n'y a pas de distinction de classes sociales".
Mais, depuis un moment, aucune production ne sort de l'usine. "On n'a pas d'ordre de production, on vient, on pointe, mais on ne fait rien", explique un employé. Alors pour faire bouger les choses, les salariés ont également décidé de bloquer le centre de dépannage des buralistes qui viennent d'Auvergne, du Limousin et du Centre. "Ce lundi matin, déjà plusieurs personnes sont venues. Chaque jour, il y a 10 à 15 voitures qui viennent se fournir ici", estime un autre salarié.
"Se faire entendre, montrer qu'on est toujours là"
Pour Cédric, Catherine et Sélima, le but est aussi "de se faire entendre, de montrer qu'on est toujours là. Parce que personne ne s'intéresse à nous. Pendant la présidentielle, on a vu personne et ce n'est pas avec les législatives que ça va changer, estiment les trois collègues. Le plan social est annoncé depuis un moment ce n'est pas la peine de venir à la fin pour faire de belles photos".
Un peu plus loin Sébastien, Pierre et Julien font la comparaison avec les salariés de GM&S à La Souterraine : "Tout le monde s'est bougé et résultat ils ont à nouveau des commandes".
Les salariés de la Seita, avec le comité de soutien ont préparé un projet alternatif de la filière tabacologue en France qui permettrait de contrôler la qualité du produit fini. Ils souhaiteraient donc reprendre l'entreprise en Scop (Société coopérative et participative) et conserver cinq lignes de production : "Cela permettrait de conserver tous les salariés qui sont à moins de 10 ans de la retraite. Le business plan a été validé par un cabinet de conseil. Mais il faudrait que les politiques arrivent à négocier le rachat du site à un euro symbolique et non 8,1 millions d'euros comme le demande l'entreprise".
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