Un ESPION qui tombe à pic (par Pierre Lévy] [L’éditorial de RUPTURES paru le 28 mars 2018]
Une bien étrange affaire, décidément. Le 4 mars, un ancien espion militaire russe, ainsi que sa fille, sont retrouvés mourants sur un banc d’une paisible ville du sud de l’Angleterre, apparemment victimes d’une substance innervante. Immédiatement, les doigts accusateurs pointent vers le Kremlin, soupçonné d’avoir voulu tuer cet agent qui avait, entre 1995 et 2004, livré nombre de ses collègues aux occidentaux. Les limiers des services anglais brandissent un produit chimique présenté comme arme de guerre du temps de l’URSS. Moscou, sommé de s’expliquer, réclame un échantillon. En vain.
En réalité, dans ce scénario, rien ne colle. A commencer par cette question de bon sens : alors qu’une action de ce type ne pouvait qu’entraîner des représailles contre la Russie, quel intérêt auraient eu ses dirigeants à opérer une pareille vengeance à quelques jours des élections présidentielles et à quelques mois de la coupe du monde de football – deux événements certes très différents mais que Moscou entend valoriser sur la scène internationale ? A fortiori quand on sait que la victime, ayant déjà trahi, ne représentait plus aucun danger stratégique ; et qu’elle avait même, avant de faire l’objet d’un échange d’espions en 2010, purgé quatre années de réclusion sur le sol russe, où il aurait tout de même été plus simple de l’éliminer discrètement. Bien d’autres incohérences caractérisent ce dossier mystérieux.
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Un espion qui tombe à pic (éditorial de l'édition parue le 28 mars) - Ruptures
Une bien étrange affaire, décidément. Le 4 mars, un ancien espion militaire russe, ainsi que sa fille, sont retrouvés mourants sur un banc d'une paisible ville du sud de l'Angleterre, apparemme...
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