Immigration et réfugiés, humanité et souveraineté…[Par Jacques Cotta]
Depuis plus de trente ans l’immigration se trouve au centre de la vie politique française. Le Front national en a fait son cheval de bataille. Sur fond de crise sociale et économique, de mondialisation destructrice d’emplois, synonyme de désindustrialisation de régions entières, de déclassement et de précarité, le parti d’extrême droite a prospéré, s’est développé, s’est implanté, notamment dans les quartiers populaires directement confrontés aux fléaux économiques et aux vagues migratoires successives rendues responsables de la situation. Entre étrangers, immigrés, et aujourd’hui, migrants, propulsés par les images de canots en perdition sur la Méditerranée, tout est évoqué pèle-mêle sans distinction, sans permettre au fond de savoir exactement de quoi on parle et donc quelles mesures pourraient être prises, à la fois dans le sens du respect des personnes et du respect du modèle social et démocratique auquel nous sommes attachés.
Le poids des mots, le choc des images
Alors que le gouvernement a fait passer sa loi « Asile Immigration » à l’assemblée nationale, le débat serait cadré par un surprenant affrontement médiatique qui se déroule en altitude. La bataille des cols serait engagée. Tout se résumerait avec d’un côté les fachos anti immigrés de « Génération Identitaire » -ce qui est loin d’être faux- de l’autre les laxistes no-border partisans d’une entrée massive et incontrôlée des « citoyens du monde » sur le territoire national, ce qui également est assez proche la vérité. Le tout dans les alpages, entre le col de l’Echelle et celui de Montgenèvre, décor qui se prête à merveille au contraste des couleurs, les banderoles et parkas bleues ciel des premiers, coiffés et costumés jusque dans le détail, le noir des visages de l’autre avec accompagnateurs aux tenues bariolées.
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