ALLEMAGNE 1918 : une RÉVOLUTION OUVRIÈRE matée dans le sang par les corps francs … et le socialiste Noske
En cet instant de commémoration de la fin de la première guerre mondiale, des événements que la grande presse se garde bien de rappeler !
Sur fond de rejet de la grande boucherie, d’aspiration à la paix, au progrès social et au changement radical de société !
Les Mutineries de Kiel éclatent au début de novembre 1918 et préludent à l’effondrement de l’Empire allemand et à la fin de la Première Guerre mondiale. Elles s’ouvrent sur le refus des marins de quelques navires de la flotte stationnée dans la rade de Wilhelmshaven, d’appareiller pour combattre la Royal Navy. Compte tenu de la mutinerie de plusieurs équipages, le commandement ordonne le retour de la IIIe escadre à Kiel, où les ouvriers prennent aussitôt fait et cause pour les marins. Il s’ensuit une insurrection régionale : partis de Kiel, les troubles révolutionnaires gagnent bientôt les grands centres urbains et marquent le début de la Révolution allemande de 1918-1919, avec pour conséquence immédiate la chute de la monarchie en Allemagne et la proclamation de la République.
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La Semaine sanglante »
À partir du 10 janvier, la « semaine sanglante » débute : le socialiste Noske procède à la conquête et au ratissage de Berlin. Il fait publier un appel prévoyant « de prévenir par la force des armes de nouvelles violences de la part des spartakistes et d’éléments criminels ». Le journal du SPD, le Vorwärts, publie, le 13 janvier, un poème, La Morgue, qui sonne comme un véritable appel au meurtre :
« Sur un seul rang, plus de cent morts – Prolétaires ! / Karl, Rosa, Radek et consorts / Pas un, pas un parmi ces morts ! »
La brutalité se déchaîne contre les membres des conseils d’ouvriers et de soldats. Les militants sont tabassés, assassinés. On donne la chasse aux militants révolutionnaires, contraints à la semi-clandestinité.
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