La renaissance du FASCISME sous une forme moderne
Par John PILGER
Le fascisme est considéré comme de l’histoire ancienne, comme dans ces vieux films tremblotants de chemises noires marchant au pas, leur criminalité aussi terrifiante qu’évidente. Et pourtant dans nos sociétés libérales, alors même que des élites va-t-en guerre nous poussent au devoir de mémoire, le danger grandissant d’une forme moderne du fascisme est ignoré. Car c’est leur fascisme.
« Déclencher une guerre d’agression.., ont déclaré les juges du tribunal de Nuremberg en 1946, est non seulement un crime international mais de plus le pire crime international car, par rapport aux autres crimes de guerre, il contient en lui toute la malfaisance des autres crime de guerre réunis. »
Si les nazis n’avaient pas envahi l’Europe, Auschwitz et l’holocauste ne se seraient jamais produits. Si les États Unis et leurs alliés n’avaient pas commencé leur guerre d’agression en Irak en 2003, près d’un million de personnes seraient encore en vie aujourd’hui et l’État islamique ne serait pas en train de nous menacer de sa sauvagerie. Ce dernier est le rejeton du fascisme moderne, nourri par les bombes, les bains de sang et les mensonges de ce théâtre surréaliste que l’on appelle les actualités.
Comme pendant la période fasciste des années 1930 et 1940, des mensonges y sont débités avec le débit d’un métronome grâce à des médias omniprésents et répétitifs et leur étroite censure par omission. La catastrophe libyenne par exemple.
En 2011, l’Otan a effectué 9 700 bombardements sur la Libye, dont plus d’un tiers ont atteint des cibles civiles. Des obus à uranium enrichi furent utilisés. Les villes de Misurata et Syrte furent rasées. La Croix-Rouge a retrouvé des fosses communes et l’UNICEF a rapporté que « plus de la moitié des enfants tués avaient moins de 10 ans. »
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