VIVE CRITIQUE de l’héritage de « L’EURO-COMMUNISME» par Marco Rizzo, dirigeant du Parti communiste italien (Partito Comunista)
Dans un discours fort prononcé lors de la 20ème Rencontre internationale des Partis communistes et ouvriers, qui s'est tenu à Athènes, le Secrétaire général du Comité Central du Parti communiste italien (Partito Comunista), Marco Rizzo, a vivement critiqué l'héritage idéologique et politique du soi-disant "euro-communisme", courant développé en Italie par Enrico Berlinguer, et ayant conduit à l'auto-dissolution du PCI.
Nous publions ci-dessous son intervention complète - Traduction NK pour Solidarité Internationale PCF
Chers camarades,
Le Parti communiste (Italie) salue les délégués des partis frères présents à cette rencontre internationale et remercie en particulier le Parti communiste de Grèce - KKE, pour l'organisation de cet important événement.
Le sujet à l'étude est très exigeant et nécessite un effort d'analyse qui ne peut évidemment pas se limiter à cette réunion. Nous pensons que les partis communistes doivent approfondir de manière scientifique et systématique l'analyse de ce qu'est la classe ouvrière aujourd'hui et quelle est sa situation réelle dans le capitalisme monopoliste. Trop souvent, on entend tout cela de manière abstraite, strictement référentielle, sans tenir compte des transformations que la classe a subies, non seulement en termes quantitatifs mais aussi du point de vue de la conscience de classe. Parfois, surtout dans des positions opportunistes, on évoque la question de manière expéditive, comme une espèce menacée, par opposition à l'émergence supposée de "nouveaux sujets", identifiés selon le sexe ou l'orientation sexuelle, sans aucune approche de classe. L'analyse scientifique de la réalité de la classe ouvrière exige que le problème des difficultés de quantification des catégories marxistes soit abordé, avec un effort d'étude collectif, en utilisant les données officielles des comptes nationaux et des instituts statistiques, qui utilisent des critères non marxistes de classification et de traitement des données.
Malgré la substitution technologique et les délocalisations à l'étranger, la classe ouvrière (près de 9 millions de salariés dans les trois macro-secteurs) reste en Italie la classe sociale la plus importante, constituant près de cinquante pour cent des travailleurs dépendants et, depuis 2011, présentant une tendance stable à la croissance. Cependant, la force potentielle que constitue le nombre est compensée par la faible concentration, ce qui représente un sérieux facteur de faiblesse.
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