Ces ÉCONOMISTES qui valident le sentiment D'INIQUITÉ des gilets jaunes
Si le point de départ du mouvement des « gilets jaunes » a été l’introduction d’une hausse des taxes sur le carburant, on peut déceler dans l’hétérogénéité de leurs revendications actuelles une demande générale pour plus d’équité. Selon eux, l’impôt actuel et les réformes récentes, aux travers de leurs objectifs ambitieux d’égalité, en manqueraient cruellement. Et de nombreux travaux d’économistes semblent converger avec cette perception.
Ils revendiquent notamment un impôt davantage progressif, ce qui rejoint en cela les analyses de Thomas Piketty . Dans le même ordre d’idée, il s’agit pour eux de « faire payer les gros », autre nom pour les multinationales type Amazon, Facebook, Starbucks, Carrefour, etc. Des revendications additionnelles et non contradictoires font état d’un retour de l’ISF, et mentionnent la fraude fiscale annuelle des ménages les plus fortunés du pays, équivalant à l’impôt sur le revenu (entre 60 et 80 milliards d’euros par an).
Plus que l’égalité, la notion d’équité
En octobre dernier, l’Institut des Politiques Publiques a publié une présentation faite à Paris School of Economics sur l’impact des réformes en cours ou à venir. Il s’agissait d’évaluer les effets redistributifs et incitatifs de ces réformes, à l’aune du pouvoir d’achat notamment. Concernant les effets redistributifs, les réformes annoncées ou en cours conduisent à des pertes nettes pour les bas revenus, à cause de la sous-valorisation des prestations sociales, de la réforme des allocations logement notamment. De l’autre côté de la distribution des revenus, on enregistre des gains pour les 1 % des plus riches (1 % des plus hauts revenus), après mise en place du prélèvement forfaitaire unique. De plus, les retraités subissent une perte nette (sous indexation des pensions, hausse de la CSG) alors que les gains sont très élevés pour les 1 % (suppression d’une partie de l’ISF) des plus aisés.
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