TRIBUNE LIBRE : La CGT a-t-elle été débordée par le mouvement des gilets jaunes ou attend-elle le moment propice pour frapper fort ?
Par Jimmy DALLEEDOO
Le mouvement des gilets jaunes a semé un certain trouble social en quelques mois. Il révèle le caractère insupportable du mode de production capitaliste pour la classe ouvrière et les couches populaires : le capitalisme, ses moyens de production, sont au service d’une classe sociale déterminée et non au service du peuple travailleur. Le mouvement des gilets jaunes est une réponse à la violence sociale et de classe que le capital exerce sur le travail. Certaines centrales syndicales ont décidé de ne pas suivre ce mouvement car cela révélerait leur véritable orientation politique et idéologique : celle de la collaboration de classe.
1- Les causes sociales du mouvement des gilets jaunes
A) Le mode de production capitaliste (stade impérialiste pour la France) est porteur de certaines contradictions antagonistes et inconciliables qu’il ne peut pas résorber : il s’écroulera sous le poids de ses propres contradictions. Nous parlons ici de la contradiction fondamentale entre le travail et le le capital : tu te mettras à genoux devant le capital ou tu chercheras des armes (idéologiques, économiques et politiques) pour te défendre face à lui, car tu représentes le travail.
Exemple : tu travailles dans un restaurant et perçoit en salaire à peine de quoi payer ton loyer, nourrir tes enfants. Tu représentes le travail. Tes patrons sont les propriétaires des moyens de production (machines, outils et matières premières) et ils se noient dans les liasses de leurs billets de banques : ils représentent le capital. Tu voudrais changer ta vie, le fonctionnement inégal de ce « système », mais les outils de luttes légales en place (les syndicats, le parlementarisme, etc.) ne suffisent plus : c’est alors que tu décides de porter un « gilet jaune » et de rejoindre les autres salariés qui sont dans une situation semblable.
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