Grenoble, L’UNIVERSITÉ de l’indicible peur [sur le blog de Descartes]
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Lorsque vous lirez cet article, l’affaire aura été presque oubliée. Et oui, c’est ainsi dans notre république médiatique. Une actualité chasse l’autre, sans que les médias prennent d’ailleurs en compte l’importance relative des informations. Dans le marché de l’information, ce qui est important est ce qui fait vendre. Quelle chance auraient deux professeurs dénoncés à la vindicte populaire devant les états d’âme d’un ex-prince millionnaire racontant ses peines de cœur réelles ou supposées à une animatrice à succès pour un cachet dont le montant reste confidentiel – mais qu’on peut deviner juteux ?
Et pourtant, il me paraît important de revenir sur les faits qui devraient couvrir de honte un campus universitaire considéré jusqu’ici comme l’un des plus progressistes de France. Un campus que j’ai d’ailleurs moi-même fréquenté pendant quelques mois il y aura bientôt vingt ans… ce qui ne nous rajeunit pas.
Comme toujours, il faut revenir aux faits. L’histoire commence à Sciences-Po Grenoble, à l’occasion de la préparation d’un séminaire annuel intitulé « semaine de l’Egalité ». L’un des ateliers de ce séminaire est intitulé « Racisme, Islamophobie, Antisémitisme ». Un professeur d’Allemand, Klaus K., qui participe à la préparation de l’atelier remet en cause dans un échange de courriers le titre en soulignant combien le terme « Islamophobie » relève du militantisme plutôt que du concept scientifique. Sans aller jusqu’à proposer sa suppression, il conseille prudemment « comme base de discussion, une journée libellée ainsi : racisme, Antisémitisme et autres formes de discriminations contemporaines (islamophobie, homophobie, misogynie …) ». Il sera soutenu par son collègue Vincent T., qui enseigne lui l’histoire et la philosophie islamique. Cela provoquera la colère de Claire M., enseignante du laboratoire PACTE – bien connu dans le milieu des sciences sociales – qui coordonne la préparation de l’atelier et qui n’entend pas voir son autorité pour conduire l’atelier comme elle l’entend contestée.
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Grenoble, l'université de l'indicible peur
Lorsque vous lirez cet article, l'affaire aura été presque oubliée. Et oui, c'est ainsi dans notre république médiatique. Une actualité chasse l'autre, sans que les médias prennent d'ailleur...
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