La persécution de Julian ASSANGE continue : Londres approuve l’extradition vers les États-Unis
/image%2F1449569%2F20220619%2Fob_3ac172_assange-arrete.jpg)
/image%2F1449569%2F20220619%2Fob_557f76_blast-info.jpg)
/image%2F1449569%2F20220619%2Fob_b56f69_laurent-daure.jpg)
Par Laurent Dauré
Le gouvernement britannique a donné hier son feu vert à l’extradition de Julian Assange vers les États-Unis, où il risque jusqu’à 175 années de réclusion pour avoir publié des révélations d’intérêt public sur les méfaits de la politique étrangère de Washington. L’équipe de défense du fondateur de WikiLeaks va faire appel mais les possibilités de recours s’épuisent et le journaliste a déjà passé plus de trois ans dans la prison de haute sécurité de Belmarsh avec une santé déclinante... Une mobilisation d’ampleur est nécessaire pour faire de la persécution de Julian Assange l’affaire Dreyfus de notre temps.
La décision était anticipée par ses soutiens mais elle n’en est pas moins funeste : la ministre de l’Intérieur du Royaume-Uni, Priti Patel, a signé ce vendredi l’ordre d’extradition de Julian Assange vers les États-Unis. Dans un communiqué, WikiLeaks, parlant d’« un jour sombre pour la liberté de la presse et la démocratie britannique », a immédiatement annoncé qu’un appel allait être formulé auprès de la Haute Cour du pays.
Cherchant à imposer l’extraterritorialité de son droit, Washington demande l’extradition de Julian Assange – un journaliste australien dont l’entreprise de presse opère en Europe – pour le traduire en justice, arguant que la publication en 2010 de documents secrets sur les guerres d’Irak et d’Afghanistan, ainsi que sur la diplomatie états-unienne, relève de l’espionnage.
Dix-huit chefs d’accusation pèsent sur le fondateur de WikiLeaks, la plupart en lien avec l’Espionage Act, une loi interne américaine de 1917. Adoptée juste après l’entrée des États-Unis dans le premier conflit mondial pour contrer les voix pacifistes, elle vise à faire taire toute opposition significative à une guerre menée par Washington. Assange est également accusé de s’être livré à du piratage informatique en aidant sa source, la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, à obtenir les documents en question depuis un ordinateur du Pentagone.
POURSUIVRE LA LECTURE :