« ÉNERGIE : les prix flambent, les usines s'arrêtent »…En France, mais pas partout en Europe -Par Jean LÉVY [TRIBUNE LIBRE]
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« Énergie : les prix flambent, les usines s'arrêtent »
« Le Monde » en fait sa une, le 21 septembre.
Le quotidien du soir annonce :
« De plus en plus d'entreprises, grandes et petites, annoncent restreindre, voire interrompre leur production" et de citer Duralex, dans le Loiret stoppé pour cinq mois au 1er novembre, possible arrêt de l'aciérie LME dans le Nord, activité ralentie chez ArcelorMittal ou même divisée par deux chez Air France. La liste ne cesse de s'allonger...Au-delà de la sidérurgie, de la verrerie ou de la métallurgie, particulièrement énergivores des dizaines de milliers de sociétés de toutes tailles sont menacées. »
En clair, c'est le chômage de masse qui menace les salariés de notre pays et son lot de misère généralisée qui l'accompagne.
« C'est la faute à Poutine ! » scandent en chœur les éditorialistes, porte-voix de leurs patrons milliardaires, en écho avec Macron, le chef d'orchestre.
C'est un mensonge : ce sont les sanctions qui frappent la Russie, décidées par le président de la République, qui nous privent des sources d'énergie, gaz et pétrole russes, qui complétaient, il y a quelques mois encore, l'électricité produite par nos sites nucléaires.
« Il fallait bien punir Moscou pour son intervention militaire engagée le 24 février contre l'Ukraine », nous répète-t-on sur tous les tons.
Quelle soit l'opinion des Français sur les responsabilités de ce conflit et regretter qu'il se poursuivre, chacun mesure les résultats de la guerre économique que le pouvoir macronien livre à la Russie, avec des résultats discutables. Ces sanctions frappent d'abord les Français avec la hausse vertigineuse des prix que la crise de l'énergie entraine, et qui voient leurs emplois menacés directement pour la même cause. Et tout ça pour une guerre par procuration menée en fait par les Américains et leur Otan contre la Russie !
Car c'est bien aux États-Unis que ce conflit profite. Les marchands d'armes US disent « Merci Biden ». Et les pétroliers américains se frottent les mains face aux hausses de prix de l'énergie. Une guerre qui tombe à pic dans un pays en pleine crise.
Refuser d'appliquer les sanctions relève du choix des gouvernements. C'est la décision prise par la Hongrie, portant membre de l'Union européenne. Elle bénéficie toujours du pétrole et du gaz, fournis par Moscou. Les Hongrois n'auront pas froid cet hiver. Et les prix ne s'envoleront pas au marché de Budapest...
Jean LÉVY