DÉBATS DANS LA CGT SUR SON AVENIR
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Cet article sur les débats qui animent la CGT est paru dans le numéro de septembre-octobre 2022 de la revue « École Émancipée », tendance de la FSU.
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Le chemin ne sera pas facile jusqu’au 53e congrès du 27 au 31 mars 2023 à Clermont-Ferrand. Les questions en débat s’accumulent jusqu’à dresser une liste impressionnante.
Il s’agit certes des problèmes posés à la CGT, mais à bien des égards, ils reflètent ceux du mouvement syndical en entier.
À la sortie du précédent congrès en 2019, nous écrivions dans Syndicollectif.fr : « le congrès est fini, mais… rien n’est résolu, le débat va continuer ». Cette « prévision » s’est vérifiée. Aucune des questions posées n’a trouvé de réponse « consensuelle », même si les documents ont été adoptés.
Depuis la tumultueuse succession de Bernard Thibault, qui avait abouti au fiasco du mandat écourté de Thierry Le Paon, le congrès de Marseille en 2016 avait officialisé Philippe Martinez comme secrétaire général. Le congrès de 2019 relevait donc davantage de sa responsabilité propre. Mais la direction confédérale ne s’était pas totalement impliquée. Depuis Bernard Thibault, il n’y a plus de maîtrise collective pour réguler dans un cadre démocratique les problèmes posés.
Ainsi à Dijon, le document d’orientation posait d’emblée (c’était déjà le cas au congrès précédent) la question du rapport au « travail » comme « porte d’entrée » pour un syndicalisme à la hauteur des temps présents. D’ailleurs, le secteur « santé-travail » confédéral participait au Collectif Travail et Démocratie, mis en place avec des chercheurs, des associations, des Scop (par exemple la Coopaname), avec des syndicalistes FSU et Solidaires. Mais personne n’a « animé » le congrès dans ce sens, et donc les congressistes n’en ont pas parlé sous l’angle escompté : adopter une « démarche » où les travailleurs et les travailleuses reprennent le contrôle du travail « concret », dans le détail, et en déduisent un fil conducteur revendicatif.
Industrie et bifurcation écologique
De même, la question écologique était posée, et plusieurs interventions ont révélé une attente. Idem à propos des exigences féministes, fortement mises en avant, incluant les effets de Metoo dans l’organisation. Le congrès de 2019 a cependant évité un recul potentiellement catastrophique, au cas où l’offensive des courants sectaires pour abandonner la notion du « syndicalisme rassemblé » aurait recueilli une majorité.
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