Face au MEDEF et à Macron, les salariés se mobilisent pour l'augmentation immédiate des salaires - Par Jean LÉVY
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Au lendemain d'une intervention présidentielle télévisée, dont on discerne mal les motivations, et qui a laissés dubitatifs jusqu'aux commentateurs médiatiques, il est bon de faire le point sur la situation sociale et politique en France.
D'abord - et cela devrait satisfaire tous les Français qui espèrent une explosion sociale libérant le mouvement populaire - la grève qui dure et s'amplifie dans les raffineries malgré les pressions de toutes natures, paralysant en partie l'activité économique du pays, mesure le degré de colère accumulée chez les salariés et la volonté de ceux-ci de se battre.
Ce qui fait échec aux tentatives de division entre les syndicats, rend les manœuvres patronales sans effet. Et contraint TotalEnergies à avancer des propositions plus réalistes. En outre, des débrayages sont prévus dans les centrales nucléaires, et dans d'autres filières de l'Énergie
Et, fait nouveau, Philippe Martinez et la direction de la CGT évoquent une extension du mouvement social à l'ensemble des professions tout en appelant dans l'urgence à une journée de grèves et de manifestations la semaine prochaine.
Certes, nous n'en sommes pas à encore à la grève générale illimitée. Mais le mouvement revendicatif actuel se développe alors que Macron et son gouvernement veulent réduire les droits des futurs retraités (âge et annuités allongées pour jouir d'une pension à taux plein). Et que ce même pouvoir a fait voter des mesures restrictives au versement des allocations chômage.
De tout cela Emmanuel Macron n'a soufflé mot, alors qu'il veut les imposer, à l'Assemblée nationale, sans vote, grâce à l'article 49 de la Constitution...
Ce décor planté, nous devons mesurer le chemin parcouru dans le domaine des luttes...sans perdre de vue celui qui reste à parcourir.
La Marche contre la vie chère, initiée par Jean-Luc Mélenchon dimanche prochain de la Nation à la Bastille et la mobilisation sociale du mardi suivant, annoncée par la CGT en constituent des jalons.
JEAN LÉVY